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Un jeune Burkinabé tente de se suicider en sautant du haut du pont des martyrs

Les éléments d’intervention de la brigade fluviale ont évité le pire en sauvant la vie de Salif Sawadogo, un jeune burkinabé de 23 ans qui a voulu mettre fin à ses jours en effectuant le grand plongeon sans retour

 incroyable vrai logo faits diversFort heureusement, il a été repêché à temps par l’adjudant Ibrahim Baba et le jeune homme est à présent placé entre les mains des membres de la protection civile.  » Il avait tenté de se suicider pour des raisons inconnues. Certainement, la honte de n’avoir pu réussir dans sa quête de l’or  » en a déduit le Commissaire Cheick Coulibaly du 4e arrondissement.

‘est dans la nuit du samedi 24 janvier, aux environs de 22H, que Salif Sawadogo a été aperçu sur le pont des martyrs par des passants avec une attitude suspecte. Attiré par les jacassements continuels de ce dernier, des passants ont compris qu’ils avaient affaire à quelqu’un qui avait l’intention de faire une énorme bêtise. C’est alors qu’ils ont décidé d’alerter les policiers en faction tout juste à côté du Palais de la culture. Ceux-ci leur ont suggéré d’user de stratagème  pour empêcher Salif Sawadogo de se suicider. Il s’agissait pour eux d’approcher le plus près possible du Burkinabé et de le saisir au moment opportun car, selon les policiers, dès que le jeune homme les verrait en tenue, il n’hésiterait, pas à se jéter du haut du pont.

Hélas ! Prenant leur courage à deux mains, les passants vont tenter d’intercepter Salif Sawadogo. Ce dernier, les voyant se diriger vers lui, va effectuer le saut fatal. Immédiatement, les gendarmes de la brigade fluviale vont se lancer à sa rescousse avec une pirogue à moteur pilotée par l’adjudant Ibrahim Baba. Grâce à leur lampe torche tactique et l’aide des passants qui criaient à vive voix  » par ici, il est tombé de ce côté « , les gendarmes vont réussir à localiser l’endroit où le jeune Salif se noyait. Repêché, le jeune homme, plutôt que de remercier ses sauveurs, va se débattre de toutes ses forces pour essayer de se jeter à nouveau dans l’eau. Les gendarmes après l’avoir maitrisé, l’ont remis entre les mains de la protection civile.

Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder, le commissaire Cheick Coulibaly du 4e arrondissement nous a éclairé, concernant l’affaire du jeune burkinabé nommé Salif Sawadogo qui a tenté de se suicider en sautant du haut du pont des martyrs. Il fait la lumière sur cette affaire: « Il y’a une affluence de jeunes Burkinabés vers les zones aurifères, c’est un fléau auquel le Mali aussi fait face. Quand ils viennent chez nous, c’est pour chercher de l’argent et la plupart d’entre eux viennent des villages et pensent que la zone aurifère au Mali est un Eldorado. J’ai arrêté un passeur, il y’a seulement quatre ou cinq mois, qui accompagnait des jeunes vers des mines aurifères. C’était impossible de communiquer avec eux car. Il y’avait une barrière de langages. C’est le cas de Salif Sawadogo. Sous l’effet du choc, il n’arrivait pas à parler, quand il a été repêché. Il marmonnait et l’on ne comprenait pas ce qu’il disait. Salif Sawadogo ne comprenant ni bambara, ni la langue de molière n’a pas pu expliquer son geste au gendarme. Les seules informations qu’ils ont réussi à tirer de lui furent son nom et son âge. Mort de froid, avec les dents qui claquaient, la vie de Salif Sawadogo est entre les mains de la protection civile. Il était en provenance de Kéniéba, la zone aurifière et on en déduit que c’est quelqu’un qui n’a pas eu, une bonne récolte et que, pour des raisons de dignité, il a préféré tenter de mettre fin à ses jours plutôt que de rentrer chez lui au Burkina bredouille « .

Le commissaire Coulibaly salue au passage la prouesse de la brigade fluviale qui a réussi à sauver la vie de l’adolescent à l’aide d’une pirogue à moteur.

Les passeurs, qui se livrent à ce type de trafic humain, promettent monts et merveilles aux parents de leurs proies mais le plus souvent, la déception est cruelle. Telle est le cas pour Salif Sawadogo selon Cheick Coulibaly.

La pression sociale est telle qu’elle pousse inexorablement et toujours ces jeunes à préferer l’éxode rural et dès qu’ils sont face à la situation et sont confrontés à la dure réalité, les rêves se volatilisent et la honte s’installe. Ce qui les pousse à commettre une telle folie.

         Par Paul DAO et  Mohamed   HAIDARA

 

Source: Bamako Hebdo

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