Le Liban s’est doté d’un gouvernement de compromis après un blocage de près d’un, exacerbé par le conflit en Syrie qui divise profondément le pays. “C’est un gouvernement rassembleur”, a déclaré le nouveau Premier ministre Tammam Salam. Le Hezbollah hérite des Affaires étrangères.
Le gouvernement, formé dans un contexte de violences intermittentes qui secouent le pays, réunit pour la première fois depuis trois ans les deux camps rivaux: celui du Hezbollah chiite, qui combat les rebelles de Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad, et la coalition menée par l’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui soutient, elle, l’opposition syrienne.
“Après dix mois d’efforts, de patience (…), un gouvernement préservant l’intérêt national est né”, a affirmé Tammam Salam après l’annonce de la liste des 24 ministres. “C’est la meilleure formule pour permettre au Liban de faire face aux défis”, a-t-il ajouté.
Grâce à un compromis arraché après des mois de négociations ardues, ce cabinet accorde huit portefeuilles au Hezbollah et ses alliés, dont les Affaires étrangères, huit à la coalition du “14-mars” de M. Hariri, dont celui de l’Intérieur, et huit à des ministres proches du président Michel Sleimane, considéré comme neutre, et du leader druze Walid Joumblatt, considéré comme “centriste”.
source : romandie