Une attaque a eu lieue à Banamba, à 180 kilomètres de Bamako, vers minuit dimanche soir selon nos sources sur place. Depuis, un gendarme et un gardien de prison sont portés disparus.
Des chiens ont aboyé et les tirs ont augmenté en intensité selon Djoma Kanté, un habitant joint au téléphone.
Pendant l’attaque, les populations se sont terrées chez elles. Après le retrait des bandits armés, la population a constaté que l’agence de la BDM SA, l’unique banque de leur ville, a été pillée et brulée.
Des véhicules ont été emportés au niveau de la gendarmerie et de la garde nationale. La prison a été cassée, et les prisonniers se sont échappés.
Les populations de Sébéte, localité située non loin de Banamba, ont vu les assaillants partir vers le cercle de Niono dans la région de Ségou.
Le calme est revenu et les populations ont repris leurs activités quotidiennes après une nuit difficile entre des coups de feu.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature de l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.
Dimanche, un Casque bleu togolais et deux civils maliens ont été tués dans l’attaque d’un convoi de la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali près de la localité de Douentza, dans le centre du pays.
Sept Casques bleus togolais ont par ailleurs été blessés, dont trois grièvement, selon la Minusma.
Kassim Traore, à BamakoSource: VOA Afrique