Un forum de deux jours des autorités de régulation des médias de la Guinée, du Mali et du Burkina Faso, trois pays ouest-africains engagés dans une transition politique suite à des coups d’Etat militaires, se tient depuis lundi à Conakry, la capitale guinéenne.
La rencontre vise à définir les rôles que ces organes de régulation doivent jouer dans l’optique de réussir une transition apaisée et stable.
“Ce forum est un cadre idéal pour discuter des perspectives et des défis auxquels nous sommes confrontés dans l’exercice de nos responsabilités de régulation de nos médias”, a dit le président de la Haute autorité de la communication (HAC) de Guinée, Aboubacar Yacine Diallo.
Les thématiques qui font l’objet de débats et de discussions sont l’exercice de la liberté d’expression en période de transition, le respect de l’éthique et de la déontologie, la lutte contre les discours de haine et l’incitation à la violence et la protection du journaliste dans l’exercice de son métier, a indiqué M. Diallo.
Pour sa part, le président de la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali, Gaoussou Koulibaly, a souligné l’importance du forum de Conakry, qui permettra aux autorités de régulation des médias et aux organes de presse d’échanger sur la manière dont la presse peut accompagner le processus de transition dans les trois pays.
“Les médias doivent accompagner utilement les transitions dans nos pays, dans la paix”, a dit M. Koulibaly.
“Il est important qu’on ait à la fois une presse professionnelle pour bien éclairer l’opinion publique mais aussi responsable pour éviter que leur activité ne fragilise encore l’opinion publique”, a insisté le président du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso, Abdoul Aziz Bamago.
Au-delà de la période de transition, la régulation de la communication et de la circulation de l’information dans l’espace des trois pays est plus que nécessaire, eu égard à l’insécurité qui règne au nord du Mali et dans une bonne partie du Burkina Faso, a confié un journaliste guinéen participant à la rencontre de Conakry.
Au terme des deux jours de débats et d’échange, entre les responsables des autorités de régulation de la presse et les responsables des médias des trois pays, un partenariat de collaboration et d’échange devrait être signé par les parties prenantes.