Par un communiqué diffusé dans un flash spécial, hier aux environs de 22h15, par la télévision nationale, la Présidence de la République a annoncé la démission du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga. L’initiative de cette démission vient probablement du Président IBK lui-même car, dans l’après-midi, Soumeylou Boubèye Maïga, qui venait de recevoir la notification du Bureau de l’Assemblée Nationale pour le vote de la motion de censure prévu pour ce vendredi, avait fait un courrier audit Bureau pour regretter cette notification tardive et solliciter un report jusqu’au mardi 23 avril.
Cela, afin de se préparer convenablement pour faire face au débat préalable au vote de la motion. Il nous confirmera cette information au téléphone aux environs de 20h00. C’est dire qu’il n’était pas du tout dans la disposition d’esprit de quitter ses fonctions.
Ce départ assurément inattendu aura pour effet premier l’abandon du vote de la motion de censure déposée contre lui avec la signature de pas moins de 80 députés de la majorité et de l’opposition, une première dans les annales parlementaires du Mali. Ensuite le rassemblement devant l’Assemblée Nationale auquel l’imam Mahmoud Dicko avait appelé hier, en début de nuit par une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux pour exiger des députés la démission de Soumeylou Boubèye Maïga, devient sans objet.
Les regards sont désormais tournés vers le palais de Koulouba, le communiqué présidentiel faisant état de la mise en place prochaine d’un gouvernement après concertation de toutes les forces politiques et sociales. Ce pari sera t-il tenu? Les jours à venir nous édifieront là-dessus.
Mohamed HAIDARA
Source: l’Indépendant
