Un chef de bureau de vote a été tué dans le nord du Mali, lors du second tour de l’élection présidentielle malienne, dimanche.
Des individus armés ont ouvert le feu dans le centre de vote d’Arkodia, une localité située dans la région de Tombouctou, dans le nord du pays.
Le président du bureau de vote a été tué par balles, selon une source policière contactée par BBC Afrique.
Globalement, le vote s’est déroulé dans le calme, malgré les risques de violence. L’affluence semble timide.
La situation sécuritaire a connu une nette amélioration dans le nord et le centre du pays par rapport au premier tour, même si des dysfonctionnements ont été constatés, rapporte Alou Diawara, notre correspondant au Mali.
Dans le nord et le centre, il y a eu moins d’incidents sécuritaires, par rapport au premier tour où 871 bureaux de vote n’ont pas été ouverts à cause de l’insécurité.
Pour la même raison, il n’y a pas eu de vote ce dimanche, à Toguorokotia, dans l’arrondissement de Sossobé, situé dans le centre du pays, selon la mission d’observation électorale de “West Africa Network For Peacebuilding”.
La polémique soulevée samedi soir par l’opposition empoisonne l’atmosphère relativement calme.
Le candidat de l’opposition, Soumaïla Cissé, déclare être au courant de bulletins “pré-votés” en faveur d’Ibrahima Boubacar Keïta, le président sortant et candidat à sa propre succession.
- Keïta a démenti les accusations de fraudes.
Le Mali est confronté à une menace djihadiste, malgré cinq années d’interventions militaires internationales.
Lors du premier tour, 871 bureaux (plus de 3%) étaient restés fermés en raison de violences, empêchant près de 250.000 Maliens de voter, surtout dans le centre et le nord du pays.
Pour le second tour, quelque 36.000 militaires maliens sont mobilisés, soit 6.000 de plus sur l’effectif déployé au premier tour. (Bbc)