Des affrontements violents dans une banlieue de Tunis, la capitale, ont fait plusieurs morts dont un gendarme et quatre militants.
Les tirs ont débuté lundi, alors que la police effectuait une descente sur une maison en bordure de mer lundi, dans la banlieue de Raoued.
Les forces de l’ordre tunisiennes mènent une campagne contre les militants islamistes depuis deux ans.
Les tirs se sont produits une semaine après l’adoption par le Parlement tunisien d’une nouvelle constitution- la première depuis la révolution d’il y a trois ans.
La police négocie en ce moment même avec les tireurs, lourdement armés selon les forces de l’ordre, pour qu’ils capitulent et déposent les armes.
« Ils sont armés de ceintures piégées et d’explosifs”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Mohamed Ali Aroui à l’agence Reuters.
Près de 20 membres des forces de l’ordre tunisiennes ont été tués depuis un an, lors d’opérations contre des militants islamistes dans l’ouest du pays.
Les combats n’ont cependant pas empêché la Tunisie d’adopter une nouvelle Constitution.
Selon les analystes, le gouvernement espère envoyer un message de stabilité après des mois de tensions entre islamistes et partis laïcs.
Ennahda, un parti islamiste modéré, a gagné les premières élections démocratiques après la chute de l’ancien homme fort du pays Zine al-Abidine Ben Ali en 2011.
Des groupes laïcs ont accusé le parti d’être trop proche de groupes islamistes militants.
Le meurtre de deux politiciens laïcs l’année passée, attribué à des groupes militants islamistes, ont déclenché une véritable crise politique en Tunisie.
Plus tôt dans le mois, Ali Larayedh, du parti Ennahda, a été remplacé par Mehdi Jomaa au poste de Premier ministre du nouveau gouvernement intérimaire.
Source: BBC Afrique