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Trouble à la police nationale : Le Ministre Tiéfing Konaté doit être limogé

Avant le coup d’Etat du 22 mars 2012, la Police nationale était divisée en deux clans, aboutissant ainsi à la création de deux syndicats. Mais la fracture n’était pas aussi large entre les forces de l’ordre qu’elle l’est aujourd’hui. La nomination du général Tiéfing Konaté à la tête du Département de la Sécurité intérieure, si elle avait suscité beaucoup d’espoir, s’est vite transformée en un lamentable échec.

Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l'Intérieur et de la sécurité

Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l’Intérieur et de la sécurité

Depuis son arrivée à la tête du Ministère de la Sécurité intérieure et de la protection civile, rien n’a réussi au général Tiéfing Konaté. De l’agression du président de la République, le 21 mai 2012, à l’affrontement entre les différents clans de la Police nationale, le 26 septembre de la même année, le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile a brillé par son incompétence notoire et son manque d’initiative.

Parlant de l’affrontement  sanglant qui a opposé les différentes tendances de la Police le 26 septembre 2012, cet incident faisait suite à la nomination de certains agents de la Police relevant du syndicat dirigé par Siméon Keïta, favorable au coup d’Etat. Pour l’autre clan, cette promotion ne respectait aucun texte juridique au Mali. C’était une récompense des éléments du Syndicat de la Police qui a participé au coup d’Etat du 22 mars. Ils  ont estimé que la composition de cette liste de promotion était caractérisée par la magouille et le népotisme. «Sur cette liste de nominations, des sergents-chefs sont devenus des commissaires, des sergents stagiaires et même des chauffeurs qui n’ont pas le Def ont été gradés inspecteurs. Alors que le statut du policier exige  que l’agent ait une Maîtrise pour être commissaire. Et un Deug  pour prétendre être inspecteur de police», ont déploré, ce jour-là, certains agents des forces de l’ordre.  Pour manifester leur colère, des policiers avaient fait usage de leurs armes pour se faire entendre.  Avant d’exiger l’annulation des décrets et arrêtés de nomination. Tous ces évènements se sont passés sous le silence coupable du Ministre Tiéfing.

Il a fallu que l’ex-homme fort du Mali en 2012, le capitaine Amadou Haya Sanogo, se saisisse du dossier. Ce dernier a ainsi  usé de ses «prérogatives», en dépêchant une délégation du Cnrdre le même jour au Groupement mobile de sécurité (Gms). Plus précisément dans le bureau du secrétaire général du Syndicat national de la Police, Siméon Keïta, pour réconcilier les éléments de la police. Mais même si la tentative du capitaine putschiste a échoué ce jour-là, elle a quand même brisé le silence de la hiérarchie. Pendant que celui là même qui est chargé de mettre de l’ordre dans cette boîte, en l’occurrence le général Tiéfing, brille par son absence et son mutisme.

Les récents évènements du 4 avril dernier au Gms, où les policiers ont violé l’état d’urgence en se tirant dessus, ont fait 4 blessés dans les  rangs des policiers. Convaincu qu’il n’a pas de ministre à la hauteur de gérer cette situation, le Premier ministre a instruit à l’Armée de désarmer les policiers pour rétablir l’ordre. Au cours de cette opération, le samedi 06 avril, où beaucoup d’armes ont été saisies et 16 policiers arrêtés, un soldat a perdu la vie et un policier favorable au désarmement blessé à la cuisse. N’eut été le pragmatisme du chef du Gouvernement, la situation s’empirerait, faute de ministre compétent pour trancher.

Rappelons que le 21 mai également, une foule de manifestants déchainée est allée agresser le président de la République, fût-il intérimaire. Dioncounda a été tabassé jusque dans son bureau et laissé pour mort, sans que le Ministre Tiéfing ne puisse, à ce jour, situer les responsabilités, surtout au niveau de la sécurité du président qui a failli. Suite à ces carences notoires, puisque la notion de démission n’existe pas dans le langage du Malien, disons donc que le général Tiéfing Konaté doit être limogé.   

Oumar KONATE

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