Initialement prévue pour 15 mois, la fin des travaux de la route reliant Dialakorodji, Safo, Dabani et Nonsombougou se fait toujours attendre. De quoi mettre en colère les populations riveraines.
Cette route est longue de 58 kilomètres et passe par les quartiers Banconi, Dialakorodji, Safo, Dabani, Nonsombougou. Entièrement financés sur le Budget national à hauteur de 27, 729 milliards, les travaux ont été officiellement lancés le 3 mai 2017 par le Président Ibrahim Boubacar Kéita et leur réalisation confiée à la COGEB, une entreprise burkinabé.
Le hic est que ces travaux initialement prévus pour 15 mois ne finissent pas de finir. Une première fois en raison du retard accusé du fait de l’occupation anarchique et illicite des emprises sur le trajet, le Conseil de ministres du 20 novembre 2020 a prorogé ce délai de 8 mois.
Dialakorodji Sira ko, on en a marre !
Et voilà que depuis plus de trois mois, les travaux curieusement sont aux arrêts, au grand désarroi des populations continuant de souffrir de l’état désastreux de cette piste latéritique, poussiéreuse. Surtout que les bulldozers, Caterpillar ont miraculeusement disparu le long du chantier. La situation a mis en transe la jeunesse du Conseil communale de Dialakorodji qui a organisé, le dimanche 21 février 2021, une assemblée générale d’information en vue d’une marche pacifique. «La route de Dialakorodji doit être l’une des priorités de cette transition ; Dialakorodji Sira ko, on en a marre», peut-on lire sur les réseaux sociaux, notamment Facebook.
Selon ces publications, les populations de la commune de Dialakorodji, réduites à inhaler la poussière à l’origine des maladies respiratoires, n’ont que leurs yeux – déjà rougis par la même poussière – pour pleurer devant le spectacle de désolation.
Alpha Sidiki Sangaré
Source : Le Challenger