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Tribune : À quoi jouent le MNLA et ses alliés ?

L’Algérie et ses partenaires sont-ils en train de perdre leur temps à réconcilier des Maliens déterminés à diviser leur pays en deux ?

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Ce qui était pris pour des rumeurs ou de l’intox par une partie de la presse malienne vient d’être confirmé par le Mnla lui-même sur sa page Facebook et sur son site officiel. Le Mnla a confirmé qu’il ne renoncera pas à son idée d’indépendance, accusant indirectement la communauté internationale d’entraver la concrétisation de ce rêve d’une grande partie des populations touaregs et arabes de l’Azawad. Tout en négociant la paix à Alger, le Mnla annonce l’ouverture d’une représentation diplomatique à Utrecht, aux Pays-Bas, depuis le 9 septembre 2014. Il compte ouvrir trois autres ambassades en Europe (Angleterre, Suisse et Russie), sans donner le nom des pays de leur implantation, alors qu’à Amsterdam les autorités hollandaises affirment avoir donné une autorisation pour l’ouverture d’un centre culturel dédié à la culture de l’Azawad. À côté, le communiqué du 4e Congrès ordinaire du «Conseil révolutionnaire du Mnla» affirme clairement que ce mouvement tient à son idée d’indépendance. «La revendication du peuple de l’Azawad demeure légitime, légale et juste, à ce titre le Conseil Révolutionnaire reste à jamais attaché aux aspirations si noble de ce peuple à savoir son autodétermination», lit-on dans le communiqué rendu public à l’issue de ce congrès qui s’est tenu à Kidal (Nord-Mali).

Le Mnla a précisé, dans ce qu’il a qualifié de mise au point, à l’adresse de «la Communauté internationale et toutes les parties associées portées garantes des négociations entre l’Azawad et le Mali, que toutes les solutions superficielles ont déjà fait leur preuve». Pourtant, le Mnla et ses alliés du Haut conseil de l’unité de l’Azawad (Hcua), ainsi que ceux de la Coalition des peuples de l’Azawad ont paraphé à Alger en juin, puis en juillet, deux documents dans lesquels il était clairement mentionné le respect de l’intégrité territoriale du Mali. Les autorités de Bamako avaient conditionné l’ouverture de toute négociation par le respect des institutions maliennes et de l’unité du pays par tous les groupes invités à la table des discussions, sous la médiation algérienne, et en présences de plusieurs autres partenaires, concernés d’une manière directe ou indirecte par la crise politico-sécuritaire malienne et par les bouleversements qui secouent l’ensemble de la région sahélienne. Peut-on donc parler d’un revirement du Mnla et de ses alliés ou seulement d’une stratégie politique visant à pousser le gouvernement du président Ibrahim Aboubacar Keita à mettre en place un projet d’autonomie dans le nord-mali ou de procéder à une décentralisation accélérée ?

Source La Tribune

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau  du   16 sept 2014.
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