L’organisation séparatiste et indépendantiste, la CMA, et ses alliés terroristes de tous poils ne savent plus à quel saint se vouer. Le coup de la Minusma qui a précipitamment quitté Ber afin de leur permettre d’occuper en vitesse ce point hautement stratégique ayant échoué, ils en sont à constater le déploiement progressif des FAMa sur toutes les emprises qu’ils comptaient garder sous leur emprise. En désespoir de cause, la CMA et ses alliés ont choisi la calomnie pour discréditer les forces régulières de défense et de sécurité nationales. Leur communiqué n° 08 du lundi, 28 août 2023 n’a été publié que pour cela.
On lit en effet dans celui-ci que « Depuis la fameuse opération de récupération forcée de l’ex-emprise de la MINUSMA de la localité de Ber, dans la Région de Tombouctou, à priori considérée comme opération test des capacités des terroristes FAMa-WAGNER selon les termes du Premier Ministre de la junte au pouvoir à Bamako, les exactions de toutes sortes ont jalonné son parcours. Elles sont devenues le lot quotidien des populations rencontrées et/ou restées sur place malgré les assurances d’apaisement des autorités régionales. » La fausse communication va plus loin : « Ainsi, sans aucune considération particulière, tous les habitants du secteur sont automatiquement assimilés à des terroristes et sont manu-militari fouillés, embarqués, voire sommairement exécutés sans aucune forme de procès. C’est dans cette situation délétère que plus de 17 personnes civiles ont été arrêtées à Ber dès le lendemain de son installation, torturées et certaines disparues ou exécutées. » Et la CMA feint de rappeler que Ber était une emprise importante de la CMA depuis la signature du cessez-le-feu du 23 mai 2014. Jamais dérogation aux règles de ce cessez le feu et des autres arrangements sécuritaires consensuels n’avait été constatée durant 8 ans. Il est inexplicable que la fameuse mission fasse fi non seulement de la présence des forces, des militants et sympathisants de la CMA, mais en plus, considère par défaut tout élément même non armé comme terroriste. Les arrestations, les brimades, les pillages des épiceries et d’objets usuels obsolètes, les exactions et exécutions sommaires, la désinformation sont devenus le mode opératoire de cette armée terroriste, qui se dit républicaine. Aujourd’hui encore 28 Août, deux avions des Famas ont largué des bombes sur le village d’Anéfis pour terroriser les habitants et sur une position de la CMA sans faire de victimes. »
Scission assurée du Mali
Enchaînant calomnie sur calomnie, la CMA dit connaître les méthodes expéditives des terroristes FAMa et de leur milice Wagner. Le ridicule ne tue pas. La CMA, toute honte bue, mentionne sans cesse Wagner qu’elle sait bien n’avoir jamais opéré au Mali. Dans la situation de débandade qui est la sienne depuis l’annonce de la fin de la Minusma au Mali, elle constate que ses soutiens traditionnels, la France, la Médiation internationale et l’O.N.U., ne sont plus en mesure de lui être utile et elle croit pouvoir se donner bonne conscience en faisant croire qu’elle prend à témoin l’opinion internationale de toute escalade. La CMA a tout simplement pris la mesure de la détermination des autorités maliennes de mettre fin à toutes les chienlits que constituent les groupes armés et les narcotrafiquants. La religion des autorités maliennes est en effet faite depuis longtemps, sur la base des constats et surtout en raison d’évidents faits que les soutiens majeurs de la CMA demeurent les autorités algériennes et françaises et, pour cette raison, elles ont décidé pour de bon que rien de ce qui concerne les rébellions séparatistes indépendantistes ne sera plus discuté en dehors du Mali.. Le pouvoir transitoire malien sait que, sur toute la période de présence des forces armées françaises à Kidal et Tessalit, celles-ci ont consacré du temps à l’instruction militaire et à la formation des combattants de la CMA. Là-dessus, il n’y a plus d’investigations à mener. C’est clair comme l’eau de roche que les forces armées françaises, sur ordre du pouvoir politique français, ont laissé des armes et des munitionsen quantité suffisante aux combattants de la CMA de la localité de Kidal. Dès l’opération Serval, il est apparu sans ambiguïté que la présence des forces armées françaises sur le sol malien se poursuivrait en une continuité, histoire de préparer et procéder à la partition du pays pour les besoins désormais connus de tous les citoyens du monde. Les autorités militaires actuelles du Mali, à tous les points stratégiques, le colonel Assimi Goïta à la présidence, le colonel Malick Diaw à la tête du CNT, le colonel Sadio Camara au ministère de la Défense, le général Oumar Diarra comme chef d’état- major général des Armées et les différents chefs d’état-major ont tant vécu les faits, ont tant analysé les stratégies que rien ne leur échappe. De tout cela, il faut remercier le ciel. L’Algérie, quant à elle, sert d’arrière-base et de support logistique pour les combattants de la CMA, qu’elle l’avoue ou pas, la lecture de la hiérarchie militaire est correcte sur ce point. Le dessein des autorités algériennes a d’ailleurs toujours été la consolidation d’une zone dans le Sahara, à cheval du Mali et du Niger, pour les populations nomades touareg. Pour y voir clair, il suffirait de s’intéresser à l’histoire du découpage territorial depuis les années 50 et des rébellions touareg qui suivirent dès le début des années 60 et suite. La générosité des autorités algériennes envers le Mali et le Niger a toujours été malsaine, sorte de « cadeaux empoisonnés ». Après soixante ans, les brouillards tactiques et politiques ont laissé apparaître aux Maliens, en tout cas, la réalité des choses. Et ils en tirent toutes les leçons désormais. Nous parlons des autorités algériennes et nous nous gardons de confusion entre le dessein des gouvernants et la volonté des peuples. Aucun gouvernement ami du Mali n’aurait laissé les Accords d’Alger s’établir dans sa forme écrite. Pourtant, les autorités algériennes se font pourtant toujours lesporteurs d’une voix redondante pour une application efficiente des Accords d’Alger. Ce serait la scission assurée pour la République du Mali.
Al-Hassan Bah
Le National