Une semaine après l’annonce du report de la présidentielle de février 2024, le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) était face à la presse jeudi dernier (5 octobre 2023 pour apporter les appréciations de son organe sur les modifications apportées au chronogramme.
«L’Autorité indépendante de gestion des élections n’a pas une compétence générale pour intervenir formellement dans la fixation de la date des élections» ! C’est ce qu’a rappelé aux journalistes Me Moustapha Cissé lors du point de presse animé jeudi dernier (5 octobre 2023). Selon le président l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), le seul scrutin où la compétence de l’AIGE est reconnue est l’élection présidentielle. «La Convocation des électeurs est faite par décret pris en conseil des ministres 90 jours avant le jour du scrutin sur proposition du président de l’AIGE», a-t-il précisé en rappelant l’alinéa 1er de l’article 153 de la loi électorale modifiée.
Pour le président de l’AIGE, la décision du report de la date de la présidentielle s’inscrit parfaitement dans ce cadre légal cité par cette disposition de la loi électorale modifiée. «La prise en compte des résultats de la révision annuelle des listes électorales dans le fichier électoral à partir de janvier 2024 interpelle directement l’AIGE qui en assure la pleine responsabilité», a également souligné Me Moustapha Cissé. Et, à son avis, le délai imparti pour traiter les données de la révision des listes électorales est court.
«Les opérations de mise en jour du fichier électoral s’étalent au-delà du mois de février au cours duquel aucun scrutin ne s’est tenu au Mali. Elle requiert d’activités opérationnelles minutieuses à conduire jusqu’au verrouillage et la production des documents électoraux», a poursuivi le premier responsable de l’AIGE. Ce qui est une raison crédible pouvant justifier ce «léger report» de la présidentielle de février 2024.
Pour une meilleure préparation du scrutin, l’AIGE a appelé à une démarche commune entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile afin d’imprimer aux scrutins de fin de la transition «un label d’élections transparentes et crédibles». Et Me Cissé a assuré que «les échanges seront dorénavant mises à profit pour se concerter et convenir des solutions consensuelles et partagées» ! Quant à l’autorité indépendante, elle promet d’œuvrer en toute «indépendance» et en toute «impartialité» à la bonne tenue de toutes les élections à venir, notamment la présidentielle !
Naby
Le Matin