Plus de 90 % de la population est favorable au report des élections, notamment de la présidentielle, souhaitant ainsi que la transition soit prolongée en moyenne de 4 mois à 3 ans. C’est ce qui ressort du sondage effectué du vendredi 14 au dimanche 16 janvier 2022 par l’institut de sondage GISSE (Groupement d’intérêt scientifique des statisticiens économistes) de l’Ingénieur statisticien économiste Sidiki Guindo.
Par rapport aux récentes sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa, si 92.42 % de la population trouvent qu’elles sont «injustes», 7,58 % les jugent justes. Ainsi, il ressort des résultats que seulement 7, 51 % de la population a confiance à la Cédéao pour défendre les intérêts de la communauté ouest-africaine. Et pour la grande majorité des citoyens sondés (94, 28 %) le pouvoir actuel doit rester le temps qu’il faut pour la stabilisation du pays. Toutefois, ils sont nombreux ceux qui souhaitent la poursuite du dialogue avec les dirigeants de la Cédéao tout en privilégiant les intérêts du peuple malien.
Les résultats révèlent ainsi que 94.35 % (contre plus de 75 % des bamakois lors du sondage réalisé en début octobre 2021) de la population bamakoise sont favorables à un report des élections alors que 5,43 % pensent que nous devons organiser ces élections, le plus rapidement possible. La majorité de la population est donc pour le report du processus électoral devant boucler la transition.
Autrement, les autorités de la transition malienne sont en phase avec l’opinion publique malienne de procéder d’abord à des reformes afin de jeter les bases solides d’une stabilité durable avant l’organisation des élections. Elles mettent également en avant la situation sécuritaire défavorable à la tenue d’une élection transparente pouvant augmenter les risques de contestation postélectorale.
C’est pourquoi 81,71 % des personnes sondées demandent un report du processus électoral de deux ans minimum. Si 63,72 % sont pour un report de 3 ans minimum, 49,29 % sont pour un report de 4 ans minimum. La durée moyenne de cette prolongation est donc estimée à environ 3 ans et 4 mois. Selon les résultats du sondage, 96, 28 % des habitants de la capitale sont également satisfaits de la gestion du pays par le colonel Assimi Goïta et son gouvernement. Par rapport aux Assises nationales de la refondation (ANR, du 11 au 30 décembre 2021), il ressort du sondage du GISSE que 76,43 % (avec 52,27 % très satisfaits et 24,16 % plutôt satisfaits) des Bamakois sont satisfaits de leurs conclusions…
A noter que le présent sondage s’est déroulé du vendredi 14 au dimanche 16 janvier 2022 sur un échantillon de 1 345 individus dans le district de Bamako. La méthode des quotas (avec le sexe et l’âge comme critères) a été appliquée et l’échantillon est représentatif de la population du district. Ses résultats sont donc valides pour le district de Bamako et ne reflètent pas forcément l’opinion nationale.
Moussa Bolly
Le Chérif de Nioro adulé par les Bamakois
Pour chacune des personnalités religieuses suivantes, dites-moi si vous avez une opinion très favorable, plutôt favorable, plutôt défavorable ou très défavorable de la personne ? Telle était l’une des questions du récent sondage de GISSE (du vendredi 14 au dimanche 16 janvier 2022). Et il revient ainsi que le «Chérif de Nioro» (Mouhamedou Ould Cheikh Hamahoullah dit Bouyé) est le leader religieux le plus influent (88,33 %) aux yeux des Bamakois.
Il devance le guide d’Ançar Dine et président du Haut conseil islamique du Mali (HCI/Mali), Chérif Ousmane Madani Haïdara (87,96 %) ; l’imam Mahmoud Dicko (49,52 %). Mais, ce n’est qu’un sondage d’opinion !
M.B
Source : Le Matin