Les Autorités maliennes font face à un acharnement de la part de la Communauté internationale. Ainsi après les sévères sanctions infligées à notre pays par la CEDEAO, c’est au tour de l’Union Européenne de prendre des sanctions contre certains dirigeants de la transition malienne, le vendredi dernier. Elle a décidé d’instituer des mesures restrictives à l’encontre de cinq dirigeants maliens en raison de la situation au Mali. Et cela dans l’optique du prolongement de sa décision prise le 13 décembre 2021 dernier et compte tenu du récent développement de la situation dans le pays.
Ce sont le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, le Président du CNT, colonel Malick Diaw, le ministre de la Refondation, Ibrahim Ikassa Maïga, le ministre de la Réconciliation, Ismaël Wagué et le président du “Yerrwolo ton débout sur les remparts”, non moins membre du CNT, Adama Ben Diarra qui sont frappés par ces sanctions.
L’Union Européenne estime que ces personnes posent des actes qui font obstacle et portent atteinte à l’achèvement de la transition politique du pays.
Les cinq responsables de la transition malienne et leurs parents font l’objet d’une interdiction de voyager, qui les empêche d’entrer sur le territoire de l’UE ou de transiter par celui-ci et d’un gel de leurs avoirs. En outre, il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à leur disposition, que ce soit directement ou indirectement.
L’Union Européenne estime toutefois qu’elle reste entièrement disponible aux côtés des populations du Sahel dans le cadre d’une assistance. Elle demeure aux côtés des populations du Sahel et réaffirme son plein attachement au strict respect de l’État de droit, des droits de l’homme et du Droit international humanitaire au Mali.
L’Union Européenne n’entend pas s’arrêter là, car elle envisage d’autres sanctions humaines. Elle insiste aussi comme la CEDEAO sur la tenue des élections et un retour rapide de l’ordre constitutionnel.
La CEDEAO et l’Union africaine, déplorant l’absence de progrès dans la préparation des élections ont décidé d’instituer des sanctions avec effet immédiate et invité les partenaires internationaux à soutenir la mise en œuvre de ces sanctions illégales contre le Mali.
A noter que le 13 Décembre 2021 dernier, le Conseil de l’Union Européenne a créé un Cadre autonome de sanctions contre les personnes responsables d’actes faisant peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali, ou faisant obstacle à la mise en œuvre de sa transition politique.
Seydou Diamoutené
Source : 22 Septembre