Conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, une mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) séjourne dans notre pays depuis lundi dernier (11 janvier 2021) pour une mission d’évaluation de 48 heures. Le président de la Commission de la Cédéao et le Commissaire en charge de la paix, de la sécurité et des affaires politiques font aussi partie de cette délégation chargée du suivi des recommandations du sommet de Niamey (Niger) de septembre dernier.
S’assurer que la Transition est sur de bons rails et que les actions prévues sont en train d’être effectivement mises en œuvre ! Tel est l’objectif de la nouvelle mission de la Cédéao qui séjourne dans notre pays depuis lundi dernier.
A son arrivée le médiateur Goodluck Jonathan a indiqué qu’il était venu «poursuivre les discussions avec les parties prenantes de la Transition jusqu’à l’organisation des élections». Il a ajouté que l’organisation sous-régionale se donne comme devoir de suivre le déroulement de la Transition au Mali, de «voir quelles sont les avancées qui ont été enregistrées et quel concours elle peut apporter» pour la réussite du processus. Il y va de la sortie définitive de crise.
«Il s’agit de suivre des actions qui sont censées être mises en oeuvre pour résoudre la crise qui a éclaté l’année dernière. Comme vous le savez, il y avait des agitations, des remous dans le pays qui ont finalement conduit à l’intervention des militaires», a souligné Goodluck Jonathan. Il s’est réjoui de la mise en place de tous les organes de la Transition, à savoir le président, le vice-président, le gouvernement et le Conseil national de Transition (CNT).
Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest, Goodluck Jonathan, a rappelé que le gouvernement doit faire face, dans un temps très limité, non seulement aux défis du moment mais aussi à l’organisation des élections. «Ce qui n’est pas du tout aisé», a-t-il reconnu. L’ancien président du Nigeria a indiqué avoir commencé ses rencontres avec le Premier ministre (dès son arrivée), pour la simple raison qu’un «lourd fardeau» repose sur les épaules du chef du gouvernement dans la conduite des actions de la Transition.
«C’est lui qui doit définir le rythme de la musique à jouer. Dans ce cadre, il a beaucoup de responsabilités», a indiqué le médiateur de la sous-région. Il a assuré que la communauté travaillera à trouver une solution aux problèmes que le Premier ministre a évoqués au cours de la rencontre, notamment apaiser le front social.
Pour Moctar Ouane, sa rencontre avec Goodluck Jonathan a permis d’aborder des questions telles que la mise en œuvre de la Feuille de route de la Transition qui aborde l’organisation des élections, les réformes politiques, la sécurité nationale, la gestion du front social, l’inclusion et la question relative à l’arrestation de certaines personnalités, ces dernières semaines.
«Sur ces points, j’ai tenu à rassurer que mon gouvernement est engagé à la tâche et reste attentif à l’évolution des affaires judiciaires qui suivent un cours parfaitement légal», a révélé le Premier ministre. Dans les semaines à venir, a assuré le chef du gouvernement, le Programme d’action gouvernemental, assorti d’un chronogramme, sera validé et une conférence sociale sera organisée afin d’écouter et prendre en compte toutes les parties prenantes pour la bonne marche de la Transition et pour la tenue des élections libres et crédibles.
Hier, mardi 12 janvier 2021, l’émissaire de la Cédéao devait être reçu par le président de la Transition, Bah N’Daw ; le président du CNT, le colonel Malick Diaw ; et d’autres parties prenantes du processus de la transition.
Naby
source : Le matin