Le collectif des membres du comité exécutif du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) appelle à l’organisation d’une conférence nationale pour définir les contours de la transition consommée de fait au sein du CNJ en vue d’éviter le vide juridique. Car le mandat de l’actuel bureau prend fin ce mois novembre et aucun préalable à l’organisation du congrès ordinaire de renouvellement n’a été réalisé.
Un membre du Conseil national de la jeunesse du Mali, vice-président chargé de l’employabilité, Mahamane Ibrahima, dans un message, au nom du collectif des membres du bureau du CNJ) a haussé le ton jeudi dernier.
Dans une vidéo réalisée au sein du siège de leur organisation, il a appelé au respect des textes du CNJ qui, de son avis, sont en train d’être piétinés par l’actuel président Habib DAKOUO dont le mandat arrive à terme le 28 novembre prochain.
Mise en place à Bougouni, suite à la démission forcée de l’ancien président Amadou DIALLO, après sa nomination au Conseil national de Transition (CNT), l’organe législatif de la Transition, l’équipe de Habib a été constituée pour un mandat de 8 mois, en attendant l’organisation d’un congrès extraordinaire.
Puis, il a été autorisé de parachever le mandat du président démissionnaire, a précisé le vice-président du CNJ, frustré du comportement de son président pour avoir manqué à ses responsabilités dans la conduite des affaires.
Il dit regretter qu’aucune mesure n’ait été prise pour le renouvellement des structures de base en prélude au congrès ordinaire. A moins d’un mois, a indiqué Mahamane Ibrahima, il n’y aucune chance que cette rencontre puisse se tenir.
« A ce jour, le mandat de tous les bureaux CNJ est arrivé à terme. Aucune structure locale n’a été renouvelée. Et à cause de l’insécurité, il est impossible de renouveler ces bureaux pour aller au congrès », a affirmé Mahamane Ibrahima en admettant qu’il faut proroger le mandat des différentes structures, mais conformément aux textes du CNJ.
Malheureusement, a dénoncé Mahamane Ibrahima, le président Habib DAKOUO qui devait assurer la sentinelle pour imposer le respect des textes du CNJ cautionne leur violation.
Sa stratégie, a-t-il expliqué, consiste à proroger son mandat sans passer par la conférence nationale statutaire. Or, a affirmé le vice-président, cette conférence est la seule instance capable d’approuver une transition au sein du CNJ en vue d’éviter un vide juridique avec l’arrivée à l’échéance du mandat de l’actuel bureau.
« Sans la conférence nationale statutaire, le CNJ tombera dans un vide juridique. Ce sera une première au Mali que le Conseil national de la jeunesse soit confronté à un tel problème. C’est la seule structure qui peut sauver le CNJ », a soutenu Mahamane Ibrahima.
Il estime que leur président redoute la conférence nationale devant laquelle il doit normalement présenter son bilan moral et financier. Parce que, dit-il, sa présidence est entachée de mauvaises pratiques dans la gestion des fonds de la faitière de la jeunesse du Mali, a accusé M. Mahamane Ibrahima.
« Avec le président Habib ou pas, la conférence nationale va se tenir. Statutairement depuis que ses 8 mois sont finis, il n’est plus président. Nous l’avons laissé le soin de gérer le CNJ grâce à l’intervention du ministre des sports et de la jeunesse qui nous a appelés au calme et à la retenue», a déclaré le vice-président.
Le vice-président qui dit être soutenu par de nombreux membres du bureau convoque les responsables et organisations membres du CNJ à une assemblée générale le jeudi prochain au siège dudit regroupement.
Il a expliqué que l’objectif de cette assemblée générale est de mettre en place la commission d’organisation de la conférence nationale statutaire et de déterliner le choix du thème. Ladite conférence, a-t-il annoncé, se tiendra le 19 novembre à Koulikoro.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin
