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Transition au Mali: « le CNSP doit éviter un bras de fer avec la CEDEAO »

Va-t-on vers un bras de fer entre le Comité National pour le Salut du Peuple(CNSP) et la CEDEAO ? Les chefs d’État de l’organisation sous-régionale ont donné mardi dernier un nouvel ultimatum à la junte pour designer un Président et un Premier ministre de transition civils avant le 23 septembre 2020. Mais le CNSP, de son côté, souhaite gérer cette transition, conformément selon ses responsables à la volonté de la majorité des Maliens. Le Comité annonce avoir enclenché le processus de désignation des personnalités devant conduire la transition.

 

Selon le Colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole de la junte, le CNSP a émis à Accra devant les dirigeants de la CEDEAO sa volonté de gérer la transition. Pour le porte-parole du CNSP, il s’agit de respecter la volonté de la majorité des maliens qui souhaite une transition militaire. « Nous avons dit clairement à la CEDEAO que nous sommes au service du peuple malien et nous nous mettons au service du peuple. Dans la mesure où la majorité des maliens a parlé d’une transition militaire, nous avons suggéré qu’il serait utile qu’on puisse être sur la même longueur d’ondes que celle-ci en assumant nous même la transition », a-t-il déclaré devant les journalistes. Mais le porte-parole a ajouté que les dirigeants ouest-africains ont donné « une fin de non-recevoir à cette requête ».

Cependant le CNSP qui se dit conscient des conséquences des sanctions de la CEDEAO sur le pays, affirme travailler pour mettre en place les organes de transition. Selon le porte-parole, ce processus a été enclenché avec la mise en place du collège chargé de désigner les personnalités devant conduire cette transition. Ces désignations vont-ils se faire suivant les exigences de l’Organisation ? Difficile d’en savoir plus pour le moment.

La CEDEAO n’est pas seule à s’opposer à une transition dirigée par des militaires. Le mouvement de contestation contre le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita (M5-RFP) s’est dit lui aussi favorable à une transition civile. « La question d’une transition dirigée par un civil est un principe démocratique. Ce sont les principes démocratiques qui l’imposent. Le principe fondamental est la soumission de l’autorité militaire à celle civile . Et ce principe fondamental est inaliénable », a expliqué Nouhoum Sarr, membre du mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques(M5-RFP). Mais le mouvement exprime tout de même sa volonté d’œuvrer avec la junte pour une transition apaisée et réussie.

Quelles sont les conséquences d’une transition dirigée par un militaire ? Et auquel cas comment éviter les conséquences d’un embargo éventuel de la CEDEAO ? Ce sont là des questions qui taraudent beaucoup de Maliens. Pour certains analyses, le CNSP a intérêt à « se conformer aux résolutions de cette Organisation pour éviter la souffrance au peuple ».

STUDIO TAMANI

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