A moins d’un mois de la fin des 18 mois de la transition, le 25 mars prochain, la durée de la prolongation de cette transition n’est pas encore connue. Le Conseil national de transition laisse le choix au gouvernement de fixer un délai conformément aux recommandations des assises nationales de refondation. Celles-ci prévoient une durée qui va de six mois à cinq ans.
Certains partis politiques rappellent que la date d’hier, dimanche 27 février, aurait dû marquer le premier tour de l’élection présidentielle au Mali. C’est ce qui avait été convenu au lendemain de la chute du régime du Président d’Ibrahim Boubacar Keita en août 2020. D’autres partis soulignent que le retour à l’ordre constitutionnel doit attendre le redressement des institutions et le rétablissement de la sécurité conformément aux recommandations des assises nationales de la refondation.
Le cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, regrette de son côté, qu’à ce jour, aucune date ne soit fixée pour organiser les élections et mettre fin à la transition.
« C’est regrettable l’incapacité des autorités de la transition de respecter leur propre engagement, un retour à l’ordre constitutionnel normal à travers l’organisation d’élections libres et transparentes, comme c’était convenu », martèle Ibrahima Taméga. Le porte-parole du cadre, dénonce « une forme d’amateurisme du gouvernement qui n’a pas été capable d’instaurer un dialogue productif avec la CEDEAO ». « Chose qui aurait permis d’arrêter la souffrance de nos concitoyens », estime-t-il.
La poursuite du dialogue, une note de confiance
“Nous restons confiants, car le dialogue reste ouvert.” C’est ce qu’estime, d’un autre côté, Oumar Ibrahim Touré, président de l’Alliance Pour la République (APR), un parti politique qui soutient la transition. « Moi je crois que le plus important c’est le dialogue qui continue entre la CEDEAO et les autorités de la transition », estime M. Touré. Il reste optimiste que les deux parties se mettront « d’accord autour d’un chronogramme pour véritablement une sortie de crise » dans les prochains jours, conclut-il.
Rappelons que les discussions entamées la semaine dernière entre une délégation de la CEDEAO et les autorités de transition se poursuivront dans les jours à venir pour établir un chronogramme électoral. Mais déjà, certains partis politiques de l’opposition ont indiqué qu’à partir du 27 mars prochain qu’ils ne vont plus reconnaître les autorités actuelles de transition.
« Il est temps de présenter un chronogramme électoral »
Pour des organisations de la société civile, il est temps que les autorités de transition présentent un chronogramme électoral au peuple malien. Selon des responsables de MODEL-Mali, la prolongation de la transition ne doit, en aucun cas, dépasser un délai de neuf mois conformément à l’initiative de sa rectification.
Source : STUDIO TAMANI