Le cadre d’échanges des partis et regroupements de partis politiques s’insurge contre le projet de chronogramme transmis par les autorités de transition à la CEDEAO. Ce calendrier électoral prévoit des élections législatives en 2025 et présidentielle en 2026.
Le cadre d’échange des partis et regroupements politiques n’a pas tardé à réagir au projet de chronogramme transmis par les autorités à la CEDEAO. Dans un communiqué, cette coalition de partis proteste contre un « calendrier unilatéral ». Elle ajoute que celui-ci « n’a pas fait l’objet de discussions et ne saurait être, en aucun cas, une aspiration profonde du peuple malien ».
« Une tentative de confiscation du pouvoir »
Le collectif de partis politiques voit en ce chronogramme, une « tentative de confiscation du pouvoir par la force et la ruse ». Il invite tous les démocrates et patriotes à se tenir débout et barrer la route à ce projet.
Le cadre d’échange rappelle « aux autorités de transition qu’elles ont pour mission de créer les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel ». Il les exhorte « au respect de la charte de la transition et de leurs engagements pris devant le peuple malien et les partenaires du Mali ».
C’est donc dans ce contexte que le médiateur de la CEDEAO pour le Mali est attendu à Bamako ce mercredi 5 janvier 2022. L’organisation prévoit aussi un sommet extraordinaire sur le Mali dimanche prochain à Accra.
« Il faut accorder plus de temps à la transition pour refonder le Mali »
Pour certains soutiens des autorités de transition, cette proposition de chronogramme sied avec le contexte actuel du pays. Président du Mouvement Citoyen Pour l’Alternance le Travail et la Transparence , MC-ATT, Jeamille Bittar estime qu’ « il y a des préalables aux élections ». Selon lui, « il faut donner plus du temps aux autorités actuelles de baliser le terrain afin de poser les jalons d’un Mali nouveau ».
Jamille Bittar, Président du parti Mouvement Citoyen Pour l’Alternance le Travail et la Transparence , MC-ATT
La Coordination des mouvements de l’Azawad, l’ex rebéllion se montre indifférente face à ce projet de chronogramme. « La période de la transition n’a jamais été notre inquiétude. Pour nous l’essentiel c’est la mise en œuvre de l’accord, les reformes politico institutionnelles et le temps qu’il faut pour cela », affirme Mohamed El Maouloud Ramadan, porte-parole de la CMA. Celui-ci prédit déjà un rejet de ce calendrier par la CEDEAO et le risque d’une nouvelle tension entre les deux parties.
Source : STUDIO TAMANI