Pour lutter contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, un atelier de renforcement des capacités des membres du Comité national de coordination s’est tenu, le lundi 30 octobre dernier, à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. L’objectif visé est d’emmener les acteurs à l’école des bonnes pratiques.
Du lundi 30 octobre au 2 novembre derniers, s’est déroulé un atelier de quatre de formation sur le renforcement des capacités et la consultation pour opérationnalisation du Comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Placée sous la présidence du Représentant du Secrétaire Général du Ministère de la Justice, Mathieu Traoré, la cérémonie du démarrage officiel des travaux a connu la participation de la Représentante de l’Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), Mme Herma Mustonen; du Représentant du Haut-commissariat des Droits de l’Homme (HCDH), Guillaume Ngfa, et de celui de l’Union Européenne avec plusieurs autres invités de marque.
Pour vaincre la traite des personnes aboutissant à l’esclavage, la Représentante de l’ONUDC, Mme Herma Mustonen, fera savoir que la coordination au niveau national, ainsi que la coopération régionale et internationale est essentielle. «La traite des personnes et le trafic des migrants exigent une réponse multipartite où les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux travailleront ensemble en appliquant la loi avec les acteurs judiciaires, de la santé, des services sociaux et en collaboration avec la communauté internationale », a-t-elle insisté.
Dans le même ordre d’idées, le Conseiller Technique du Ministre de la Justice a sollicité l’appui technique de l’ONUDC pour le renforcement des capacités des membres du Comité mis en place afin d’apporter une réponse adéquate à la lutte contre la traite des personnes et aux pratiques assimilées au Mali.
Au passage, rappelons qu’en 2010 le Mali s’est engagé dans la lutte contre la traite des personnes à travers plusieurs initiatives ; notamment, l’adoption du décret n°2011-036/PM-RM, février 2011, portant création du Comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et des pratiques assimilées et la loi n°2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. C’est pour stopper pour de bon ce fléau dire fermement à tous ceux qui se livrent à ces crimes que ça suffit, d’arrêter.
En mars 2016, le Plan d’Action National (2015-2017) a été lancé et le Comité national de coordination fut doté d’un Budget de 200 millions de francs CFA pour l’année 2017 pour de sa mise en œuvre effective.
A noter que cet atelier a été organisé en collaboration avec le Ministère de la Justice sur financement des Pays-Bas à travers l’ONUDC et le HCDH, de l’Union Européenne et de l’Allemagne dans le cadre d’un projet conjoint GLO-ACT entre l’ONUDC, l’OIM et l’Unicef.
Ousmane MORBA