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TRAFIC ROUTIER :Un réel casse-tête pour les usagers

En début ainsi qu’en fin de journée, la circulation bamakoise devient un véritable casse-tête. Elle se caractérise essentiellement par les bouchons et le non-respect des normes routières. Toutes les voies principales du district sont concernées par les embouteillages gigantesques. Ce phénomène impacte négativement la population et influence considérablement les heures de travail de plusieurs travailleurs.

De longues files de voitures qui roulent au rythme d’un cortège funèbre. Des motocyclistes qui mettent aux oubliettes le code de la route. Cela, au profit de la recherche de tous recoins ou raccourcis afin de pouvoir arriver à destination. Des conducteurs de Sotramas, de taxis et de motos qui envahissent les passages piétons. Actions animées par les bruits de klaxon et les cris de plainte de ceux qui conduisent. Voici, en quelques mots, la description de la circulation bamakoise au quotidien.

L’accroissement à grande échelle de la population malienne affecte considérablement plusieurs secteurs de la vie quotidienne, en l’occurrence la circulation routière.  A Bamako, les usagers qualifient les bouchons d’insupportables et intenables à vivre. Parfois, il faut mettre une trentaine de minutes pour parcourir 3 à 4 kilomètres. Les voies sont inondées de personnes aux mêmes moments.  A 7h du matin ainsi qu’à 16h du soir, l’on ne peut plus parler de fluidité sur les routes bamakoises. La première cause des bouchons part d’une impression soutenue par bon nombre de citoyens. Tous sortent à la même heure pour se rendre au travail ou vaquer à leurs occupations. De même, on fait face à ce même scénario au petit soir qui marque l’heure de descente de la majeure partie de la population.

Selon Mamadou Diarra, analyste socio-politique, les embouteillages résultent de l’étroitesse de certaines voies urbaines qui sont fréquentées par les conducteurs. « La dégradation des routes amènent les conducteurs à ralentir ou à circuler sur la voie qui est bonne. C’est ce qui explique parfois la lenteur du flux », ajoute-t-il.

Cette situation n’est pas sans conséquence. Elle influence négativement les heures de travail de plusieurs travailleurs. Aminata Diallo, secrétaire, habite à Gnamana Attbougou et travaille à Hamdallaye ACI. Questionnée, elle répond que les embrouillages sont souvent les causes de son retard pour son lieu de travail. « A cause des bouchons, je sors chaque jour à 5h 30 pour arriver au bureau avant 8h », déplore-elle. « Les embouteillages commencent parfois avant 7h du matin. Quand je sors à 6h, j’arrive toujours en retard et cela m’a déjà causé des problèmes avec mon chef », ajoute-elle.

Le phénomène persiste malgré certains efforts de l’Etat aussi bien que la présence des officiers de police sur les routes. Pour certains, la construction d’échangeurs et de ponts de liaison pourra aider à remédier à ce problème. Au regard de l’ampleur de ce phénomène, les autorités se doivent de mettre en place de nouvelles politiques de gestion de la circulation malienne. De même, il va de soi que les populations doivent, à leur tour, prendre conscience des enjeux de ce problème et, donc, adopter le changement de mentalité nécessaire.

Fatoumata Boba Doumbia

Source: Les Echos Mali

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