Entre le magistrat Mohamed Cheick Cherif Koné et les autorités maliennes, le bras de fer a visiblement de beaux jours devant lui. Aux dernières nouvelles, il a connu une évolution nouvelle et tout aussi spectaculaire après que l’ancien avocat-général a mis a nu les nombreuses anomalies de la procédure disciplinaire enclenchée contre sa personne. En effet, la nouvelle convocation qu’il a reçue porte désormais la signature de l’avocat général de la Cour suprême es qualité membre du Conseil supérieur de la magistrature, en lieu et place du président de la Transition tacitement récusé pour défaut de qualité. Pour autant, l’épine n’est pas sorti du pied et l’équivoque demeure entière, et pour cause : seul un président du Conseil répondant aux critères d’accession à ce titre est habilité à convoquer une session disciplinaire, soutient mordicus M Koné. En attendant de voir l’alchimie juridique par laquelle le Conseil supérieur procédera, dans deux jours, il y a lieu de s’interroger sur la consistance de toutes ces vagues soulevées contre le gênant magistrat syndicaliste et non moins principal animateur de l’Association des procureurs et poursuivants. Car, de source bien, la procédure disciplinaire tant ressassée devrait se conclure par de simples réprimandes. Pour autant, Mohamed Cheick Cherif Koné ne montre aucune disposition à accepter que sa brillante carrière soit flétrie par une mesure qu’il juge injuste.
Du plagiat au plus haut sommet de l’Etat
La semaine dernière, les consommateurs maliens auront été surpris par une augmentation spectaculaire des tarifs d’hydrocarbures. Qu’il s’agisse du gaz, de l’essence ou du gasoil, les prix ont pris l’ascenseur de 50 francs cfa pour les litres de gasoil et d’essence et de plus de 1 000 francs CFA pour chacun des différents volumes de gaz. Cette hausse vertigineuse, qui risque de se répercuter sur les tarifs de transport, est visiblement le domaine où la souveraineté et la singularité s’affirment le moins. Et pour cause, la mesure intervient dans la foulée des augmentations opérées au Sénégal, un pays voisin que les autorités maliennes ont mimé au propre comme au figuré. En effet, ça n’est pas seulement dans l’augmentation des prix que les autorités maliennes ont copié leurs homologues sénégalaises. La similitude apparaît également dans l’énoncé du communiqué qui en fait cas, qui n’est qu’une copie conforme du communiqué sénégalais, à quelques nuances près. Là également les souverainistes n’ont pas jugé opportun d’affirmer la spécificité malienne par une énonciation distincte de ce que les cadres maliens ont pu lire chez les autres en même que le public, par ces temps globalisation de l’information. La paresse ou l’insuffisance intellectuelle du Mali Koura est passée par là.
La rédaction
Source: Le Témoin