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Tour de Table : Les femmes battent le pave

Les organisations de femmes maliennes ont organisé mardi 12 mai une marche à Bamako pour soutenir l’accord. «On veut la paix, on veut la paix, on veut la paix», scandaient les manifestantes. Elles étaient environ 200 presque toutes vêtues de blanc, c’est la consigne, pour soutenir l’accord de paix et demander aux groupes rebelles de venir le signer ce vendredi. Aminata Ba est membre du Réseau des femmes conseillères du Mali : «On a trop souffert. Donc nous demandons à tous les fils de ce pays de se joindre à la signature de cet accord d’Alger. Les récalcitrants qui ne veulent pas se joindre aux autres pour signer, les frères du Nord, les groupes rebelles qu’ils viennent se joindre au peuple malien pour signer l’accord d’Alger.»

LES OBSERVATIONS DE TIEBILE DRAME

Alors que la situation sécuritaire se dégrade au Mali et que la communauté internationale multiplie les initiatives pour convaincre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à signer l’accord de paix et de réconciliation à Bamako, aujourd’hui 15 mai, le président du Parena, Tiébilé Dramé, a décidé de rendre publique une note intitulée «Au-delà de l’accord d’Alger». Dans ce document d’une dizaine de pages, il préconise l’organisation de concertations nationales inter-maliennes et un dialogue avec toutes les parties prenantes au confit. «Il est évident que s’il n’y a pas d’autres initiatives, s’il n’y a pas une nouvelle impulsion qui est donnée au processus de paix, la mise en œuvre de cet accord sera extrêmement difficile, dans la mesure où de nombreuses dispositions de cet accord sont interprétées par bien des Maliens comme contenant les germes de la division du pays, non seulement de la division, mais de l’instabilité dans le pays.»

DES CRITERES D’EXCLUSION !

Pour l’attribution des 1552 logements sociaux de N’Tabacoro, des critères d’exclusion ont été élaborés par nos autorités publiques. Comme pour dire que les logements sociaux ne semblent plus être destinés aux couches défavorisées, mais plutôt aux plus nanties.

Les critères retenus pour les différents types de logements sociaux mis à disposition ont contraint plusieurs postulants à renoncer contre leur gré. En effet, cette année, pour l’attribution des logements sociaux, version IBK, il a été demandé aux postulants et pour la première fois dans l’histoire des logements sociaux, en plus d’une caution de 3 mois pour les non salariés, de payer un apport personnel.

Cette mesure s’annonce comme suite  pour les logements de type : F3 : 234.000Fcfa ; F4 : 2 050 000Fcfa ; F5 : 2.400.000Fcfa. À cela s’ajoute le paiement d’une caution de : 132.660Fcfa pour le Type F3 ;  282.000Fcfa pour les F4 et 375.000Fcfa pour les  F5.

En clair, il s’agit des critères de découragement. Le régime ATT n’a pas procédé ainsi.

UN TRAITRE DANS LA COURSE 

Le Parti africain pour la solidarité et la justice (Pasj) s’apprête à organiser dans un peu moins de deux semaines son congrès prévu pour les 24 et 25 mai. Parmi les candidatures annoncées, figure celle de l’actuel président intérimaire du parti, Pr. Tiémoko Sangaré. Une candidature qui serait aujourd’hui vivement contestée au sein du peuple Adéma. En effet, on apprend que lors d’une réunion de médiation du parti, Moustapha Dicko, un des prétendants au poste de la présidence du parti, a tenu son concurrent Pr. Tiémoko Sangaré et son clan responsables de la division qui mine la ruche. Accusé par certains cadres et militants d’avoir trahi le parti en 1994, Pr. Tiémoko Sangaré est, selon eux, de loin celui qui n’a aucun mérite pour prétendre jouer les premiers rôles à l’Adéma.

En attendant le fameux congrès, d’autres candidatures sont annoncées : Modibo Traoré de Bla, Mme Sy Kadiatou Sow, Mamou Thiam de la commune II, l’honorable Yaya Sangaré de Yanfolila et Moustapha Dicko de Douentza.

LE DEPUTE CALCULATEUR

Élu à Kolokani, sous la bannière de l’Adéma/Pasj, l’honorable Sériba Diarra a décidé de rejoindre le Rpm avec armes et bagages. On apprend qu’après sa démission, la semaine dernière, l’élu de Kolokani a remis sa lettre d’adhésion à la sous-section Rpm de la localité. Les mêmes sources indiquent que de nombreuses sous-sections dans le cercle de Kolokani s’apprêteraient à suivre leur député. Pour célébrer ce ralliement, une cérémonie, qui devrait réunir des cadres du parti du Tisserand, serait en préparation. Considéré comme l’une des figures politiques incontournables dans le Bélédougou, Sériba Diarra, après avoir fait ses petits calculs d’opportunistes, a décidé de rejoindre ses colistiers des législatives 2013, à savoir les honorables Ousmane Kouyaté et Yaya Konaré.

TOUS POUR ELLE !

C’est en présence de ses cadres que le Rpm a officiellement lancé, lundi dernier, dans l’après-midi, sa campagne, au stade municipal de la commune V de Bamako, au compte des législatives partielles dont le 1er tour est prévu pour ce 31 mai. Seule femme parmi les 14 candidats en lice, Mme Togola Jacqueline Marie Nana bénéficie déjà du soutien incontestable de tous les militants et cadres du Rpm et ainsi des partis politiques de la majorité présidentielle. En tous cas, les représentants des partis alliés ont, tour à tour, promis d’œuvrer afin de transformer ce rêve du parti du Tisserand en réalité.  Pour ce faire, ils ont demandé aux militants de leurs partis respectifs de sortir massivement pour élire l’ancienne ministre de l’Education nationale.

NIANKORO YEAH SAMAKE VEND SON AME AU DIABLE

Très impliqué dans le développement communautaire avec la construction d’écoles, de centres de santé, l’ancien candidat à la dernière élection présidentielle et président du parti (PACP), Niakoro Yeah Samaké, a visiblement vendu son âme au diable. D’autant qu’il vient d’accepter sans hésiter le poste d’ambassadeur qui, on le sait, est très juteux. Pour un jeune de sa trempe, judicieux était de faire encore ses armes  au lieu de partir se la couler douce en Inde. Mais, au Mali, c’est la politique du ventre qui compte le plus.

Pis encore, le leader du Parti pour l’action civique et patriotique ne pourra plus se consacrer à l’implantation de sa jeune formation, alors que son discours centriste frappait de plus en plus la conscience populaire. Son nouveau statut de diplomate aura sans doute des répercussions sur son œuvre politique. En acceptant un poste d’ambassadeur à New Delhi (Inde), Niankoro Yeah Samaké a-t-il mis fin à sa carrière politique ? Des observateurs de la politique répondent par l’affirmative.

SOULEYMANE CISSE, LE DOYEN DU CINEMA AFRICAIN A CANNES

À 75 ans, c’est un monument du cinéma africain (et du cinéma tout court) qui défendra les couleurs africaines au Festival de Cannes 2015. Deux fois Étalon d’or au Fespaco, le Malien Souleymane Cissé était avec son Prix spécial du jury en 1987 pour «Yeelen» aussi le premier Africain avoir été primé sur la Croisette. À la 68e édition qui ouvre ses portes ce mercredi 13 mai, il présentera en sélection officielle, mais hors compétition, «O Ka» («Notre Maison»).

Une semaine avant l’ouverture du Festival de Cannes, il était encore à Paris pour s’occuper de l’étalonnage de son nouveau film O Ka («Notre Maison»), choisi pour la prestigieuse sélection officielle par Thierry Frémaux, le «gourou» de Cannes. Le cinéaste malien connaît bien les exigences du plus grand festival de cinéma au monde. La Croisette et Souleymane Cissé, c’est une longue histoire.

En 1987, quand il a monté, habillé d’un grand boubou bleu, les marches du Palais des Festivals pour présenter Yeelen, certains avaient vu un air de marabout malien défiler sur le tapis rouge. Depuis, Souleymane Cissé était plusieurs fois en sélection officielle, membre du jury de la Palme d’or en 1983 et président de la Cinéfondation en 2006. Bref, un habitué du rendez-vous mondial du cinéma, mais un habitué qui se fait rare. En cinquante ans de carrière, ce n’est que le huitième long métrage qu’il a réalisé. Et pourtant, «l’homme de la rivière» a consacré toute sa vie au septième art.

AU MOINS HUIT MILITAIRES TUES DANS UNE EMBUSCADE

Huit militaires maliens ont été tués lundi dans le nord-ouest du pays au cours d’une embuscade tendue par la rébellion à dominante touarègue. Le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mongi Hamdi, a accusé et condamné dans un communiqué une attaque de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) contre l’armée malienne. Ce dernier n’a pas fourni de bilan, mais a souligné que l’attaque compromettait encore davantage la signature d’un accord de paix le 15 mai.

Le bilan a été confirmé par les responsables d’une ONG de Tombouctou, qui a souhaité conserver l’anonymat. Selon lui, plusieurs militaires ont été blessés, lors de cette embuscade tendue lundi matin entre Tombouctou et Goundam. Deux véhicules de l’armée malienne ont par ailleurs été brûlés, a précisé cette source, ajoutant que les rebelles étaient repartis avec leurs éventuels blessés ou pertes.

UNE EMBUSCADE « MINUTIEUSEMENT PREPAREE »

Une source militaire au sein de la mission de l’ONU à Tombouctou a évoqué une embuscade « minutieusement préparée ». D’après lui, les rebelles, à bord de quatre véhicules, attendaient les militaires maliens devant assurer la relève.

Tôt dans la journée, un responsable de la CMA avait revendiqué une attaque des rebelles de la Coordination contre des militaires maliens, et que le bilan n’était pas encore connu.

« La violence doit cesser immédiatement et j’exhorte toutes les parties à démontrer leurs engagements sur le terrain dans le processus qui doit conduire à la signature d’un accord de paix le 15 mai », a déclaré M. Hamdi, réitérant son appel au cessez-le-feu.

 

Source: Le Débat

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