Non-inscription à l’Inps des pompistes et des vendeuses des boutiques Total, non-délivrance du bulletin des salaires et du certificat de travail en cas de licenciement ou en cas de rupture du contrat de travail… C’est l’un des responsables du service commercial en la personne de Modibo Diakité qui pourrit la vie aux travailleurs

L’entreprise n’est pas une prison. Bien au contraire, ce sont les travailleurs qui se mettent en situation de prison en cas de faute grave, mais au niveau de la société Total Mali, certains responsables nationaux sont les pires ennemis de leurs propres compatriotes. Car, Total Mali, pour mieux exploiter les pompistes et les vendeuses de ses boutiques, sous-traite avec des sociétés de placement de la place. Toute chose qui fait la part belle à ces sociétés de placement au détriment des travailleurs. Et comme si cela ne suffisait pas, certains responsables au niveau de la direction se prennent pour « Dieu », car prêts à prendre des décisions impopulaires qui angoissent les gérants des stations-service. Et le sieur Modibo Diakité s’adonne à cœur joie à ce jeu. Imaginez-vous que ce dernier, pour juste une petite faute commise par les pompistes ou des vendeuses, fait un rapport bidon à la direction de l’entreprise pour renvoyer ces derniers sans se soucier de leur avenir. En plus de cela, son passage dans une station devient de facto invivable pour tous les employés, même les gérants des stations car toujours prêt à apporter des critiques inutiles, juste une manière pour lui de trouver un bouc émissaire à mettre à la porte. Avec le taux de chômage galopant que les Maliens connaissent avec la crise, il urge vraiment que la direction essaye de rappeler certains responsables à l’ordre. Comment comprendre que ces pompistes et vendeuses qui font rentrer des millions dans les caisses de la société, n’ont droit qu’à 500F Cfa de ration journalière, ils sont aussi tenus responsables des pertes qu’on défalque de leur salaire mensuel qui s’élève à 60.000Fcfa, pendant que les responsables eux, ont le droit de faire le plein de leur véhicule de carburant, sans oublier que leurs épouses jouissent aussi de ce privilège et ont des salaires qui leur permettent de bien se la couler douce. Pas facile d’être un employé subalterne à Total-Mali, car cette multinationale a su jouer son jeu en confiant le recrutement de cette catégorie de travailleurs à la société Somanet. Une manière pour la direction de Total de se désengager des droits de ses travailleurs. Et chose bizarre : malgré qu’une grande majorité de ses stations sont en gérance libre ou directe, la société Total exerce une pression incroyable sur ses gérants, et Modibo Diakité qui, apparemment, joue le rôle de monsieur « sans défaut », n’est pas de nature à motiver les pauvres employés de cette grande multinationale française exerçant dans le secteur pétrolier.

Nous y reviendrons !                                                                                 

Paul N’GUESSAN