Pour protester contre la consommation massive de l’alcool dans la « ville sainte », des jeunes ont, le samedi dernier, pillés et brulés des bars et night clubs de la ville. Chez Hadia, le Diabaté, le Kaliemé, la Théière, des lieux très fréquentés par la jeunesse de Tombouctou, ont été saccagés par des jeunes en furie sur appel, selon nos sources, de l’Association des Jeunes pour la lutte contre l’alcoolisme à Tombouctou.
« La ville sainte de Tombouctou, une référence dans le monde entier, est aujourd’hui devenue l’antre des alcooliques. La plupart de nos jeunes sont devenus des soulards. Il était vraiment temps qu’on y mette un terme », explique, joint au téléphone, un manifestant sous couverture de l’anonymat. Il ajoutera que les propriétaires des lieux étaient avertis déjà de leur marche de protestation qui a vite dégénéré. « Au départ, il était juste prévue une marche de protestation. Mais très rapidement nous avons voulu donner une bonne leçon aux propriétaires de ces lieux malsains qui pervertissent notre jeunesse», ajoute notre source. Aux dernières nouvelles, il a fallut une intervention des forces de l’ordre pour limiter les dégâts. Plusieurs manifestants ont, ainsi, été interpellés par la police de la ville.