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Togo : le président Gnassingbé investi pour briguer un troisième mandat

Faure Gnassingbé a été désigné par son parti pour concourir à la présidentielle togolaise du 15 avril. Au grand dam de l’opposition qui, depuis des mois, essaie d’empêcher le président, au pouvoir depuis 10 ans, de briguer un troisième mandat.

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Faure Gnassingbé se dirige-t-il vers un troisième mandat ? Sans surprise, le président du Togo a été investi, mercredi 25 février, par son parti pour l’élection présidentielle qui se tiendra le 15 avril. Réunis dans le cadre d’une convention d’investiture à Kara (420 km au nord de Lomé), les quelque 700 délégués de l’Union pour la République (Unir) ont désigné leur champion en scandant le slogan : “Quand on est unis, on est forts derrière le président Faure”.

Porté au pouvoir par l’armée en 2005 à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadema, autocrate ayant dirigé le Togo pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a été élu président la même année, puis réélu en 2010, lors de scrutins contestés par l’opposition. En 2005, les violences électorales avaient fait, selon l’ONU, “entre 400 et 500 morts”.

Contrairement à plusieurs pays d’Afrique où la Constitution empêche le chef de l’État de briguer un troisième mandat, la Loi fondamentale togolaise ne fixe plus aucune limitation des mandats présidentiels depuis que le général Eyadema a supprimée cette restriction en 2002.

L’opposition sur la brèche

Les candidats déclarés à la présidentielle togolaiseSept personnalités togolaises ont déjà annoncé leur candidature à l’élection présidentielle du 15 avril. Parmi elles figurent Jean-Pierre Fabre, chef de l’opposition, Kofi Yamgnane, un Franco-Togolais ayant été secrétaire d’État du président français François Mitterrand, ainsi qu’Alberto Olympio, homme d’affaires et petit-neveu du premier président togolais Sylvanus Olympio, assassiné lors d’un coup d’État en 1963.

Ces derniers mois, les principaux partis de l’opposition ont tenté de barrer la route à une troisième candidature de Faure Gnassingbé, sans succès. Un premier projet de loi de réformes politiques visant à limiter le nombre de mandats présidentiels a été rejeté en juin 2014 par le Parlement, où l’Unir est majoritaire. Un autre texte a été introduit mais n’a pu être voté, en raison de blocages dans les discussions depuis quelques semaines au Parlement.

En novembre et décembre 2014, l’opposition et la société civile avaient manifesté à plusieurs reprises à Lomé, mobilisant des milliers de personnes dans la rue pour exiger des réformes politiques instaurant la limitation des mandats présidentiels.

Un scénario à la burkinabè ?

Un scénario similaire au Burkina Faso voisin, où le président Blaise Compaoré avait été chassé du pouvoir le 31 octobre – après 27 ans de règne – par la rue après avoir tenté de se représenter une énième fois à la présidentielle, est néanmoins très peu probable au Togo, selon les observateurs. Car contrairement au Burkina, l’opposition togolaise est très divisée et le pouvoir politique reste solidement soutenu par l’armée et les forces de sécurité.

“Nous allons toujours maintenir la pression sur le régime […] Si nous sommes contraints d’aller aux élections sans les réformes, nous mobiliserons les populations pour qu’elles votent pour moi”, a déclaré à l’AFP l’opposant Jean-Pierre Fabre, également candidat à la présidentielle (voir encadré ci-dessus).

Pour ses partisans en revanche, Faure Gnassingbé est “le seul choix” valable pour le Togo, estime Minzina Edimao, une étudiante espérant un nouveau mandat qui permettrait à son champion “de poursuivre les chantiers” en cours.

Source: France24 Avec AFP

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