Quelques jours après la mise en place de l’Action républicaine pour le progrès (ARP), Tiéman Hubert Coulibaly revient sur les motifs qui ont conduit à la création de cette structure politique qui inscrit ses actions dans une majorité présidentielle. “Nous aurions été dans le gouvernement du Dr. Boubou Cissé, nous aurons porté le projet”, a-t-il martelé.
Invité de l’émission politique d’une télévision de la place, Tiéman Hubert Coulibaly, président de la nouvelle alliance précise que l’ARP est un nouvel outil d’action et d’expression politique pour donner l’efficacité de l’action sur le terrain. “Il y a nécessité de cohérence par rapport au dialogue inclusif, à l’agenda de l’élection qui attend, le débat constitutionnel, l’accord pour la paix, aux questions liées à la vie de la Nation. Tout cela impose de tracer une voie claire”, dit le président de l’UDD. Car après les élections présidentielles, la main tendue du président de la République et l’Accord politique, il faut tracer le chemin différent de celui de l’alliance Ensemble pour le Mali (EPM).
Majorité dans la majorité ?
Absolument non, répond l’ex-ministre, qui soutient que dans ce nouveau pôle politique, “il n’y a pas que de partis membres de l’EPM”. “C’est une majorité plurielle, le principal objectif atteint, nous amorçons d’autres étapes… Il y a beaucoup de choses en termes de débats qui opposent les acteurs de l’EPM”, révèle Tiéman Hubert Coulibaly.
A en croire au président de l’ARP, la naissance de cette alliance, loin d’une “question de frustration”, procède d’un agenda élaboré, il y a longtemps. “Nous aurions été dans le gouvernement de Dr. Boubou Cissé, nous aurons porté le projet”, se défend-il. Avant d’ajouter : “Nous voulons compétir pour la défense des idéaux du président Ibrahim Boubacar Kéita”.
Sur les élections législatives à venir, Tiéman Hubert Coulibaly estime que le Mali est une démocratie pluraliste, d’où leur combat pour les scrutins législatifs à la proportionnelle.
Le président de l’ARP balaie d’un revers de la main les critiques formulées contre la prorogation du mandat des députés, même s’il reconnait les inquiétudes des uns et des autres. “Je ne trouve pas que la mesure prise soit illégale. Une éventuelle constituante mettrait entre parenthèses la Constitution. Cette prorogation provoque des grincements de dents, il faut que cette deuxième porte ses fruits”, déclare M. Coulibaly.
Pour la figure de proue de l’ARP, l’Etat s’assume en prenant des décisions, en convoquant le débat politique. L’ancien ministre des Affaires étrangères estime nécessaires les réformes constitutionnelles. Ainsi explique-t-il : “A un moment donné, il faut dialoguer, mener le débat sur la révision constitutionnelle, parler des questions économiques, sociales, de l’esprit de nation…”
Un trio respectable
Sur la qualité des trois personnalités choisies pour conduire le processus du dialogue politique, le premier responsable de l’ARP, pense que Pr. Baba Akhib Haïdara, Médiateur de la République, M. Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre, et Mme Aminata Dramane Traoré, ancien ministre “dont l’engagement pour la nation ne fait pas défaut sont respectables. Les Maliens ont du respect pour eux, ils ont un ancrage social profond. Nous pouvons leur faire confiance”. Lire la suite sur aumali.net
Alpha Mahamane Cissé