La situation n’évolue guère à Bangkok où un véritable pourrissement du conflit politique se fait sentir. Les manifestants n’ont pas réussi d’actions d’éclat majeures ni même paralysé le gouvernement. De son côté, Yingluck Shinawatra est prête à repousser la date des élections si les manifestants arrêtent leur mouvement.
Avec notre correspondant à Bangkok, Frédéric Belge
La situation s’enlise dans la capitale thaïlandaise au troisième jour de l’opération « Blocage de Bangkok », décrétée par Suthep Thaugsuban. Cette énième action d’éclat et les répétitifs ultimatums de l’ancien vice-Premier ministre n’aboutissent à rien de tangible. Le gouvernement de Yingluck Shinawatra tient bon et les ministères qu’il avait promis de rendre inactifs fonctionnent tout à fait normalement.
D’un côté de l’échiquier politique, Suthep Thaugsuban se refuse pour le moment à toute action violente contre le gouvernement et de l’autre, l’administration de Yingluck Shinawatra joue le pourrissement en n’envoyant pas la police disperser la foule. Ce statu quo peut encore durer un certain temps, mais il ternit encore plus l’image d’un pays qui subit des crises politiques à répétition.
Le roi appelle au dialogue
Aucun des deux camps ne souhaite lâcher du lest. Suthep Thaugsuban a encore rappelé lors de son dernier discours qu’il n’abandonnera pas son combat, même si la mobilisation n’est pas aussi forte qu’escomptée. De son côté, la chef du gouvernement dit vouloir se battre pour défendre la démocratie.
La réunion qui se tient actuellement à Bangkok à propos du report éventuel de la date des élections a été boycottée ce mercredi matin par Suthep et l’ancien Premier ministre Abhissit Vejjajiva. Alors que le roi invitait les forces en présence à dialoguer pour trouver une solution au conflit lors d’une allocution exceptionnelle le mois dernier, force est de constater que ses paroles n’ont toujours pas trouvé d’écho dans la classe politique thaïlandaise.
rfi
