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Terrorisme au sud du Mali : Le village de Fakola dans le cercle de Kolondiéba attaqué hier

Fakola, l’un des chefs-lieux d’arrondissement du cercle de Kolondiéba, a été la cible d’une attaque terroriste tôt le dimanche 28 juin 2015. Après la fuite des autorités administratives et sécuritaires, le village est tombé aux mains des Djihadistes.

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Après l’attaque de Misseni, les djihadites s’étaient retranchés dans la forêt frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Cette forêt s’étend de  Sama à Soromana, côté malien, et de Fafala et Mahandjana en territoire ivoirien. Profitant de la baisse de vigilance des autorités maliennes dans cette zone, affirment nos sources, les terroristes ont attaqué et encerclé le village de Fakola, hier dimanche, à 6 h. Ce village, précisons-le, est situé à 75 km de la ville de Kolondiéba, à 25 km de la frontière ivoirienne et à 47 km de Manakoro, région de Sikasso.

Selon les informations qui nous sont parvenues, les djihadistes seraient venus par groupes de dix, en moto et en voiture. Ils auraient pris d’assaut les points névralgiques du village et les symboles de l’Etat, à savoir la Sous-préfecture, la base du détachement de la Gendarmerie et la Mairie. Après la fuite du détachement de la Gendarmerie et du Sous-préfet, apprend-on, ils ont encerclé le village en intimant aux populations de rester sur place. Malgré cet ordre, indiquent les mêmes sources, certains habitants ont réussi à fuir comme l’ont fait les autorités de la localité.

Joint au téléphone, le maire de Fakola, Chaka Konaté, en mission à Sikasso et Kolondiéba, a confirmé l’attaque de sa commune. «Ce matin, à 7 h du matin, j’ai été informé par la population de l’attaque de Fakola par les djihadistes à 6 h.    Après l’attaque du village, ils ont brûlé le véhicule du détachement de la gendarmerie sur place, saccagé la sous-préfecture et défoncé la porte du Sous-préfet pour enlever sa moto. Avant d’encercler le village. Aux dernières nouvelles, ils sont partis vers le poste des eaux et forêts à la sortie du village pour s’y installer. Vraiment, priez pour nous», a précisé l’élu local.

D’autres sources confient que cette situation était prévisible. Car, il y a quelques mois, les habitants d’un village voisin ont tiré sur la sonnette d’alarme par rapport à  la présence des djihadistes dans cette forêt frontalière. «Ils ont même fait un rapport détaillé adressé aux autorités  sur leur présence dans cette zone. Ce dossier n’est pas étranger au Procureur de Sikasso», martèlent ces sources.

Au moment où nous mettions sous presse, aucun renfort militaire, aucune action de délivrance de la population du joug de l’occupation djihadiste. Rien n’avait été  engagé par l’Etat malien. Pire, un autre groupe de terroristes demandaient la route de Sokourani, un fief d’intégristes religieux situé dans le même cercle de Kolondiéba.

A noter qu’aucune perte en vie humaine n’a été signalée.

Cette attaque intervient 24 heures après celle de Nara, dans la région de Koulikoro, contre un camp militaire. Elle démontre, si cela était encore nécessaire, que la menace djihadiste est plus que jamais présente sur toute l’étendue du territoire national. Outre les trois régions du nord, la région du centre, Mopti, des localités de Ségou, la ville de Diéma (Kayes) et le district de Bamako avaient fait l’objet d’attaques terroristes. Avec les régions de Koulikoro et de Sikasso, la boucle djihadiste est bouclée au Mali. Et les autorités ne doivent plus se permettre de porter des œillères ou de jouer à l’autruche.

Oumar KONATE

 

source : Le Prétoire

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