En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara n’a pas voulu daigner les risques que prenait le jeune politique. ADO qui semble ne jamais apprécier l’arrivée des militaires au pouvoir n’a pas non plus accepté que l’opposant politique déstabilise le Mali, à travers sa déclaration historique. « Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, le nommé Ainéa Ibrahim Camara annonce la mise en place d’un Gouvernement de transition depuis la Côte d’Ivoire, et s’autoproclame président du Mali, dès le dimanche 27 février 2022.Le Gouvernement ivoirien, respectueux de la souveraineté des Etats, ne saurait tolérer la déstabilisation d’un pays frère à partir de son territoire », ressort-on dans le communiqué des autorités ivoiriennes qui dit : « Ce qui du reste est contraire à sa tradition d’entente cordiale et de fraternité entre la Côte d’Ivoire et ses voisins ». Sans tergiversation aucune, Alassane Ouattara et son équipe annoncent avoir condamné ces agissements contraires aux principes démocratiques d’accession au pouvoir de l’Etat. Le chef de l’Etat ivoirien ne s’est pas limité là. Il promet la prise des mesures à l’encontre d’Ainéa Ibrahim Camara et ses suppôts. Sur cette même terre ivoirienne, la diaspora malienne n’a pas pu se retenir face au comportement du politique. La communauté malienne vivant en Côte d’Ivoire a également réagi avec force contre le président du parti Mouvement républicain. « Nous, communauté malienne en Côte d’Ivoire, représentée par le Haut conseil des Maliens en Côte d’Ivoire, le collectif des partis politiques maliens représentés en Côte d’Ivoire, le conseil supérieur de la diaspora malienne, le conseil national de la jeunesse du Mali, la plateforme des Organisations de la société civile malienne en Côte d’Ivoire condamnons avec véhémence ces propos injurieux et subversifs du nommé Ainéa Ibrahim Camara ».Dans ce communiqué du 2 mars, les Maliens vivant en Côte d’Ivoire soulignent réitérer leur « soutien indéfectible et sincère au colonel Assimi Goita, Président de la transition, chef de l’Etat, ainsi qu’au Gouvernement dirigé par le Dr. Choguel Kokalla Maiga, premier ministre et à l’ensemble des Institutions de la République ». Aussi, la communauté malien énonce exhorter les autorités maliennes à mettre tout en œuvre pour l’ouverture d’une enquête contre le président fictif. Cela, pour qu’il réponde de ses actes devant une juridiction compétente. « Nous réaffirmons que nous ne nous mêlons ni de près, ni de loin à de telles déclarations qui portent atteinte à la sûreté de l’Etat, à la sécurité et à la souveraineté nationale ». Au Mali, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme s’est autosaisi de l’affaire. Mamoudou Kassogué a instruit au procureur général près la cour d’Appel de Bamako de saisir la juridiction compétente pour des fins d’ouverture d’enquête contre le nommé Ainéa Ibrahim Camara. Et courant ce mardi 1er mars 2022, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune III de Bamako a tenu un communiqué. Il évoque « la gravité des faits de l’homme politique ». Le tribunal estime que lesdits faits sont susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales. Par conséquent, le procureur annonce avoir ouvert une enquête en vue de tirer l’affaire au clair. « Le procureur de la République rassure que des investigations se poursuivent conformément à la loi, et l’opinion sera tenue informée de toute évolution de procédure », mentionne-t-on dans le communiqué du tribunal. Les dernières informations montrent que l’homme politique avait fui la Côte d’Ivoire pour la Sierra Leone. Mais, nous confient des sources, la situation semble être également très compliquée pour Ainéa Ibrahim Camara. Il semblerait que des dispositions ont été également prises pour mettre l’incriminé aux arrêts dans pas mal de pays qui ne cessent de renouveler leur soutien à la transition en cours au Mali. De nos jours, le jeune politique est activement recherché, mais il reste introuvable. Quelle peine et sort pitoyable pour ce jeune leader qui vient de galvauder toute sa carrière politique !
Mamadou Diarra
Source: Le Pays- Mali