Comme un couteau à double tranchant, les sanctions économiques et financières prononcées contre le Mali par la CEDEAO et l’UEMOA ont touché directement les populations de plusieurs pays frontaliers du Mali. Au Sénégal, le prix d’achat de la viande a grimpé et les commerçants redoutent la perte des marchandises bloquées à la frontière. Au Burkina Faso, des soldats ont voulu profiter de la colère des populations pour déposer le Président Kaboré. En Côte- d’Ivoire, des activistes appellent à l’ouverture forcée des frontières au nom des liens de fraternité entre Maliens et Ivoiriens.
Malgré tout, le Mali semble être le pays qui souffre le plus de cette situation à cause de sa position enclavée.
Le différend politique entre la CEDEAO et les autorités Maliennes dans le cadre de la gestion de la Transition a fini par créer un fossé entre les décideurs des deux autorités. Toute chose qui s’est traduite par des sanctions contre le Mali. Ainsi comme on pouvait s’y attendre, les populations de tous les pays membres de la CEDEAO commencent à souffrir de la mésentente des pouvoirs publics, allusion faite, aux dirigeants du Mali et de la CEDEAO. La conséquence directe des sanctions est visible pratiquement dans tous les états qui ont fermé leurs frontières à travers le cri de cœur des opérateurs économiques. Au niveau du Sénégal, plusieurs dizaines de camions sont bloqués à l’entrée du territoire malien. «Nous avons des produits périssables qui risqueront de se retrouver dans les poubelles, si on n’ouvre pas les frontières. Il ne faut pas oublier que nous avons (…)
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Source: NOUVEL HORIZON