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Tensions inter-ethniques au Mali: les raisons d’une faillite !

Les tensions inter-ethniques au Mali, sont les conséquences d’une cause beaucoup plus profonde et douloureuse, qui est la faillite de l’Etat Jacobin, centralisateur, accaparateur, voire même corrupteur, que nos pays ont hérité comme vestige du colonialisme.

Les tensions inter-ethniques, au Mali, sont les conséquences d’une cause beaucoup plus profonde et douloureuse, qui est la faillite de l’État Jacobin, centralisateur, accaparateur voire même corrupteur, que nos pays ont hérité comme vestige du colonialisme et ont mis du temps à le réinventer, à le re-légitimer et l’adapter à nos réalités socio-anthropologiques. Pour « vivre l’Afrique ». Pour « vivre Africain » qui est vivre d’Enracinement et d’Enrichissement.

La faillite de ce type d’État Jacobin tel quel, cet État Jacobin, centralisateur et accaparateur, à la française que la France elle-même a dépassé – est la cause profonde du mal-être, des exactions et des vexations au Mali dont les plus hautes autorités, de Modibo Keita à Ibrahima Boubacar Keita, en passant par Moussa Traore, Sanogo, ATT, se refusent au Mali et pour le Mali, ce qu’il fut, ce qu’il est en puissance et ce que le Mali ne devait jamais cesser d’être : une Décentralisation à outrance. Un État décentralisé, avec une Décentralisation (très) avancée : une Décentralisation à outrance.

Par ce que l’État de type Jacobin, avec sa théorie du Centre et/contre les Périphéries, pour un espace géographique aussi large qu’est le Mali d’où des ethnies cosmopolitiques ont toujours co-existé et ont vécu un « vivre ensemble » multiséculaire, est source de confrontation et d’exclusion en lieu et place de solidarité et de partage.

Le Mali se doit d’inventer son devenir, en réinventant son État, pour passer d’une République du Mali a la République malienne dans laquelle, la recherche de consensus et des compromis dynamiques, ne seront plus seulement une affaire d’État institutionnalisé, mais aussi l’affaire des forces sociales (autorités coutumières, religieuses, syndicales, associations féminines) qui sont très démocratiques à leur façon et qui sont omni-présentes même dans les aspects les plus modernes de l’Afrique.

Nos populations, dans leur écrasante majorité, en Afrique de l’Ouest comme en Afrique du Centre, ne se reconnaissent plus et n’ont plus confiance à nos États de type Jacobin, centralisateur et accaparateur à nos « République du… ». Quoique nos Dirigeants et Décideurs au plus haut niveau, ont la confiance de leurs peuples, mais n’ont encore le courage et la témérité de leurs peuples qui sont prêts pour les ruptures douloureuses et profondes, douloureuses parce que profondes et profondes parce que douloureuses.

De la « Trans-Gouvernance » en Afrique de l’Ouest et du Centre

Le Think Tank Africa WorldWide Group, depuis 2014, pose ce débat sur la « Tans-Gouvernance en Afrique de l’Ouest et du Centre », pour permettre aux générations actuelles et futures, de reprendre leur destin en main pour renégocier leur place dans la globalisation afin de ne plus rester et demeurer l’Enjeu des Autres, mais leurs propres acteurs, des Acteurs de la globalisation qui est en définitive, totalité et morcellement.

Ce débat sur la’’ Trans-Gouvernance’’, s’apparenterait un peu aux vagues des conférences nationales dont l’objet avait porté exclusivement sur la démocratisation des institutions et de nos sociétés post-guerre froide. Ici, le thème central est ‘’le Vivre ensemble’’ et ‘’l’Industrialisation de l’Afrique’’. Pour dépasser le Temps politique qui est un temps court, pour nous inscrire dans le Temps méta-politique qui est un temps long, celui de la Stratégie et de la Prospective. Afin qu’en Afrique, ce n’est plus parce que nous avons un tel passé que nous agissons de la sorte, mais aussi et surtout, nous voulons un tel futur que nous agissons de la sorte. Ce qui se passe au Mali n’est pas un conflit ethnique et refusons que les ‘’Autres’’ ne nous instrumentalisent pas et n’instrumentalisent pas cette douloureuse situation intermédiaire que nous pouvons largement dépasser, comme nous l’enseignent le Rwanda et Paul Kagamé.

Alors, oui pour une Décentralisation à outrance, pour une Décentralisation (très) avancée au Mali et pour le Mali, car on ne gouverne pas contre son peuple et c’est sur l’histoire que nous devons chercher nos défis et non sur le jeu des Acteurs. Quand le Mali éternue, c’est toute l’Uemoa (8 pays) qui tousse.

Siré Sy est Président du Think Tank Africa WorldWide Group

Les titres sont de  la rédaction

Info-matin

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