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Tensions croissantes avec la CMA : Vers une reprise des hostilités ?

Comment construire la paix avec des groupes armés aux visées indépendantistes, refusant de déposer les armes et volant de fleur en fleur dans le jardin des terroristes ?

L’aggravation des tensions avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) laisse présager une reprise des hostilités. Les ennemis du Mali n’ont pas encore désarmé. Ils s’activent au quotidien pour déstabiliser le pays et retarder sa marche vers le progrès et l’émergence. En s’appuyant sur des relais médiatiques et ululer à la catastrophe, à la provocation chaque fois qu’ils perdent des hommes au terme d’un combat qu’ils imputent rapidement aux forces armées maliennes sans apporter la moindre preuve tangible. Puisqu’ils ont fait le choix de crier au loup après le départ du parrain français de Barkhane et le retrait en cours de la Minusma les plonge dans une peur bleue, les coupe le sommeil, les fait bavarder.
A nouveau, ils usent leurs cordes vocales. Et comme d’habitude, le ton employé est acide, puisqu’ils qualifient l’attaque du 4 août dernier perpétrée contre une de ses bases d’ « acte odieusement prémédité », soldée par la perte de deux de ses hommes. A un moment où ensemble, population civile et forces armées de sécurité et de défense sont déterminées à montrer aux ennemis de la patrie qu’elles sont jalouses de l’indépendance et de la souveraineté de leur pays n’ont rien à cirer des déclarations du style « après récupération des informations avec preuves tangibles, la CMA est en mesure d’affirmer que cette attaque a été menée par les Forces armées maliennes et leurs supplétifs de Wagner » enchâssées dans un communiqué rendu public lundi dernier.

La CMA perdante

La CMA proteste ainsi contre ce qu’elle considère comme « une remise en cause délibérée du cessez-le-feu du 23 mai 2014 et des arrangements sécuritaires » conclu entre Bamako et les ex-rebelles. Ce qui dénote à ses yeux » une fois de plus d’une attitude belliqueuse du gouvernement et prend la médiation internationale à témoin des conséquences que pourrait engendrer cette attitude de va-t-en-guerre ».
La guerre est aussi vieille que l’humanité mais ses visages sont multiples. La guerre est un caméléon, pour reprendre cette métaphore de Carl von Clausewitz. Mais elle change de forme en fonction des circonstances, des acteurs et de leurs buts. De plus, une fois la guerre engagée, les buts initiaux peuvent changer selon l’évolution positive ou négative des opérations. Le jeu se brouille et dans cette nouvelle partie on peut perdre le gain initial. Dans ce jeu, la CMA est perdante et elle le sait, à en juger par les effectifs en nette croissance de l’armée malienne et les équipements modernes disponibles.
Pour se marier, il faut être deux. Tantôt elle revendique le statut d’ex-rebelles dans l’espoir d’une assistance alimentaire, financière et de promotion de cadres, tantôt elle entre dans les caves indépendantistes si elle ne fricote pas carrément avec les djihadistes. A la limite, songer construire un avenir commun avec des hommes de cet acabit relève d’un rêve inaccessible. De l’indépendance à nos jours, les touaregs ont régulièrement plongé le Mali dans des crises sécuritaires. Utilisés qu’ils sont par la France comme une daba qu’on abandonne après utilisation. Le temps est venu pour elle de rentrer dans les rangs. Une chance leur est offerte ? Qu’elle ne la gaspille pas dans des litanies stériles et nauséabondes. « La France n’a pas d’amis, mais des intérêts » pour reprendre le général Charles de Gaulle. Malheureux ceux qui ne l’ont pas compris !
Fanfan

Source : L’Informateur

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