Le Mali est confronté depuis 2012 à une crise multidimensionnelle au Nord et Centre du pays. La problématique de l’éducation malienne constitue aujourd’hui l’un des plus grands défis auxquels notre est confronté. Ce secteur étant l’un des facteurs clés du développement durable d’un pays souffre d’un mal profond dû tout d’abord aux multiples crises dont notre du Mali fait face depuis près d’une décennie ensuite à une baisse remarquable de niveau des élèves et surtout des enseignants.
Au cours de cette conférence, les échanges ont été fructueux entre les trois brillants panelistes et les étudiants de l’Institut supérieur de Technologie Appliquées (TechnoLAB ISTA). L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, Adam Dicko, Directrice Exécutif de l’AJCAD et Cheick Oumar Doumbia, politologue et Président de Youth for change Mali ont pendant près de deux heures d’horloge décortiqué les difficultés auxquelles l’éducation malienne fait face depuis un moment surtout en ce temps de crise.
Selon Adam Dicko, la génération actuelle a été « une génération sacrifiée ». Elle a fait la genèse de du système éducatif d’avant et celui d’aujourd’hui. Pour elle, le rôle de l’école dans la transmission des connaissances est pris en otage par une baisse remarquable de niveau des enseignants. « Aujourd’hui notre éducation est devenu de telle sorte que ce sont les enseignants eux-mêmes qui n’ont pas le niveau », affirme-t-elle dans son exposé.
Selon Cheick Oumar Doumbia, ce mal profond de l’école malienne s’explique par une quantité très élevée de négligence. Selon lui, les autorités auraient dues prévoir dès l’indépendance des institutions fortes dont le rôle était de fabriquer des citoyens capables de relever les défis de leur temps.
Quant à l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, il affirme que plus de 1000 écoles sont fermées et presque 1 000 000 des jeunes maliens sont privés d’éducation. Cela grâce à la crise multidimensionnelle à laquelle le Mali est confronté depuis près d’une décennie dans sa partie Nord et Centre. « Si on n’est fait pas de cette question une priorité ce sont les terroristes de demain que nous en train de construire », a déclaré l’ancien Premier ministre Moussa Mara.
Par ailleurs, selon le Président de la Synergie des Étudiants de TechnoLAB ISTA (SETI), Abdoulaye Coulibaly, l’objectif de cette conférence était d’éveiller la conscience des jeunes maliens à ne pas se laisser influencer par cette crise qui secoue le système éducatif du Mali. Le Président Coulibaly affirme que les activités de la synergie dudit l’établissement ont un rapport direct avec l’actualité du moment. « D’où est venu l’idée du choix de ce thème ».
Ibrahim Djitteye
Source: Journal le Pays– Mali