Depuis notre dernier article en 2019 dénonçant les ponts-bascules et l’arnaque mise en place par un certain colonel Baradine avec les propriétaires des gros porteurs, le mécanisme de détournement des recettes a changé.
L’État avait envoyé ses inspecteurs de contrôle vérifier les entrées des véhicules depuis les frontières étrangères avec le Tchad sur l’axe Moundou-N ’Djamena et à l’intérieur du pays. Il est clairement établi que les agents traficotent avec certains commerçants propriétaires des gros porteurs dépassant le tonnage limite de 28 tonnes par véhicules.
Depuis lors, le colonel Baradine avait changé de tactique et procède par des intermédiaires. Les véhicules excédant les 60 tonnes ne peuvent être mis sur bascule, car ils dépassent les 28 tonnes conseillées. Ces gros-porteurs attendent en dehors de la ville et leurs responsables procèdent par payer les intermédiaires désignés et l’argent suit son circuit de détournement.
Le tarif indiqué au-delà de 28 tonnes à 40 tonnes est de 25 000 FCFA. À partir de 60 tonnes, le tarif passe à 50 000 FCFA. Toutes ces recettes finissent dans des poches occultes, car un camion qui ne monte pas sur une bascule n’a pas de reçu, sauf les camions qui sont pesés sont comptés.
Ce qui fait mal, ce que ces véhicules hors normes de circulation détruisent le peu de circuits routiers mis en place. Les conséquences d’une cupidité pour l’argent facile sont graves. Le ministère des Infrastructures à travers sa direction des routes peut diligenter une enquête de contrôle pour voir.
Pour les points où il y a des ponts bascules, les gendarmes sont complices de ces voleurs. Mais les Tchadiens ont compris, quoique l’on dise le pouvoir d’Idriss Déby s’en fout éperdument de l’état économique du pays, pourvu que son fauteuil ne soit pas menacé.
Tchadanthropus-tribune