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Tchad : Les autorités signent un accord de « paix » avec des groupes rebelles à Doha

e des préparatifs du Dialogue national inclusif qui se tiendra le 20 août 2022, les autorités tchadiennes ont signé, ce lundi 08 août dernier, un accord avec une quarantaine des factions rebelles. Ce pacte « de paix visant à l’apaisement et à la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives dans les années à venir », a vu le refus des deux importants groupes rebelles. C’était en présence du président du Conseil militaire de Transition, Chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno.

« Un jour historique pour tous les Tchadiens et toutes les Tchadiennes », a déclaré le président du CMT, Chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno après avoir signé un accord « de paix visant à l’apaisement et à la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives dans les années à venir » avec une quarantaine des groupes d’oppositions. Il a aussi salué, un accord qui « délivre le pays des démons de la guerre fratricide et répare les fissures du passé », indique-t-il.

Depuis des mois des mécanismes ont été mis en place par les autorités du pays pour ramener les groupes d’opposition à la table de négociation ; d’où l’annonce de la tenue d’un Dialogue national inclusif par le chef de l’État. Cette table ronde considérée comme la porte d’entrée vers « une réconciliation nationale » a été reportée à plusieurs reprises. Selon les autorités tchadiennes, le dernier report a été par demandé l’État du Qatar pour permettre aux négociations à Doha avec les politico-militaires de déboucher sur un accord. Un accord qui a été paraphé entre l’État tchadien et une quarantaine des groupes rebelles.

Un Dialogue national inclusif 

A quelques mois de sa prise de fonction, le président de la Transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby Itno, avait annoncé un Dialogue national inclusif qui impliquera toutes les forces vives de la nation, y compris l’opposition politique et les groupes rebelles. Ce qui a occasionné le 29 novembre 2021, une amnistie générale des rebelles et opposants condamnés notamment pour « atteinte à l’intégrité de l’État. Une mesure qui a concerné près de 300 personnes, qu’elles soient ou non détenus. Cette mesure répond à l’une des exigences des principaux groupes rebelles pour venir à la table des négociations, à l’invitation du président Mahamat Idriss Déby Itno.

Les autorités avaient accordé cette amnistie générale à tous les opposants politiques et rebelles détenus ou en exil pour leur permettre de participer au futur dialogue national inclusif ainsi qu’au processus de la réconciliation nationale auquel le pays s’est engagé depuis la prise du pouvoir du chef du Conseil militaire de la Transition, Mahamat Idriss Déby Itno au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby Itno. Ainsi, trente-neuf rebelles et opposants condamnés pour des faits relatifs « d’atteinte à l’intégrité de l’État » et « des délits d’opinion », sont concernées. En outre, 257 autres personnes condamnées pour actes de terrorisme, de complicité de terrorisme de recrutement et d’enrôlement des mineurs de moins de 18 ans dans les forces armées.

Le Fact et le Ccmsr n’ont pas signé

Cependant, deux importants groupes rebelles ont refusé de parapher l’accord. Il s’agit notamment de l’un des principaux, le Fact, qui était à l’origine de l’attaque ayant conduit à la mort en avril 2021 du maréchal Idriss Déby Itno, qui dirigeait d’une main de fer le Tchad depuis 30 ans et un autre très important, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (Ccmsr).

En effet, le Ccmsr a signifié son refus de signer l’accord, disant ne pas vouloir « faire partie d’un dialogue dont nous ne connaissons pas les objectifs ». Quant au Fact, l’un des principaux groupes rebelles du pays, il dénonce dans un communiqué « la non prise en compte de (ses) revendications », comme la libération des prisonniers. Mais il a également affirmé qu’il restait « disponible au dialogue partout et toujours ».

Dans un rapport de l’AFP, le leader du Fact, Mahamat Mahdi Ali, a indiqué : « La guerre ne résout rien, nous voulons un règlement pacifique et politique, mais lorsque nous serons contraints à nous défendre, nous allons nous défendre ». Resté dans le désert libyen, il n’a pas fait le déplacement à Doha et a dénoncé « un dialogue biaisé d’avance », rapporte le média français.

Selon l’Agence France Presse, plusieurs groupes rebelles qui ont refusé de signer l’accord, dont le Fact, ont critiqué dans un communiqué la « mauvaise foi de la délégation du gouvernement » et imputé « l’entière responsabilité » de cet « échec » à « la junte au pouvoir ». Ces groupes armés réclament notamment l’inéligibilité des membres de la transition et une réforme de l’armée, des points non mentionnés dans l’accord final.

Cet accord « ne résout pas la question de l’opposition armée, puisque certains des principaux groupes n’ont pas signé », a déclaré à l’AFP Jérôme Tubiana, chercheur français spécialiste du Tchad et de ses groupes rebelles. « Mais ce scénario était écrit d’avance, puisque que le gouvernement avait fait le choix de diluer le poids des quatre ou cinq principaux groupes au milieu d’une représentation beaucoup plus large ».

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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