Le général Mahamat Idriss Deby, chef du Conseil militaire de transition (CMT) et chef de l’Etat, a nommé dimanche un gouvernement de 40 membres dirigé par le Premier ministre Albert Pahimi Padacké.
Dernier Premier ministre d’Idriss Déby avant que ce dernier ne supprime le poste en 2018, Padacké avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » et avait lancé des « larges consultations » en vue de proposer des noms au président.
Ainsi, le portefeuille, tout neuf, de la Réconciliation a été confié à Acheick Ibn Oumar, ex-chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence.
Opposant historique à Idriss Déby, Mahamat Ahmat Alhabo du parti PLD, a été nommé ministre de la Justice. Porte-parole du dernier gouvernement de Déby, Chérif Mahamat Zene est nommé ministre des Affaires étrangères. Lydie Beassemda, 1ère femme candidate à une présidentielle en avril dernier, et qui fut ministre sous Idriss Déby, est nommée à l’Enseignement supérieur.
Les principaux partis d’opposition, ainsi que les syndicats et la société civile, ont vu dans l’arrivée au pouvoir du fils d’Idriss Déby un « coup d’État » et ont appelé à une « transition dirigée par les civils ». Dimanche, Saleh Kebzabo (photo), principal opposant au président défunt, a annoncé qu’il « reconnaît » l’autorité de la junte militaire dirigée. « On reconnaît le Conseil militaire de transition, sinon on n’allait pas être au gouvernement », a-t-il dit. 2 membres de son parti ont été nommés aux postes de ministre de l’Élevage et de secrétaire général adjoint du gouvernement..
Source : AFP