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TCHAD Justice : Brahim Souleymane alias Allawahit nommé général de division et commandant du 1er régiment de la DGSSIE.

Tous les Tchadiens savent clairement le rôle que ce Brahim Alawahit avait joué dans l’assassinat des prisonniers à Massaguet. Si l’État tchadien absoud sa responsabilité et se soustrait à l’affront qu’un quidam impose ses volontés à l’autorité de l’État, cet individu devrait être radié des corps de l’armée. Mais comme il est Zaghawa et proche d’Idriss Deby, le sort qui lui est destiné ne peut qu’être différent.

Rappel des faits.

Brahim Souleyman alias Allawahit avait appliqué les normes de vendetta lorsque deux officiers, l’un adjoint (Colonel Souleymane Allamine) et l’autre responsable (Général Adam Touba) se sont disputés et que l’adjoint a abattu son responsable hiérarchique. L’adjoint s’est enfui au Soudan avant que les autorités soudanaises l’aient livré au Tchad et que les autorités tchadiennes aient promis de le juger équitablement.

Pendant plusieurs semaines, le colonel Souleymane Allamine et 10 autres supposés complices sont incarcérés à la prison de Amsinéné.

Le convoi de la mort.

C’est lors d’un transfèrement des prisonniers de la prison d’Amsinéné vers la désormais tristement célèbre prison de Koro-Toro que l’embuscade fut minutieusement préparée. Pour réussir cette opération, beaucoup de complicités de hauts responsables Zaghawas et proches de l’assassin Brahim Souleymane Allawahit furent mis au parfum dont celui qui s’occupe de ces prisonniers.

La date et l’heure du transfèrement de ces prisonniers n’étaient connues que par les gardes nomades et les gendarmes qui devraient accompagner ces prisonniers, mais sans compter sur les complicités des criminels froids qui devaient poser leurs actes d’assassinats. Les complices ont été tous informés de l’heure du départ et de l’itinéraire du convoi.

Pendant le jour du transfèrement, tous les prisonniers eurent les mains ligotées avant qu’ils ne soient embarqués dans un camion avec leur escorte. Le véhicule quitta l’enceinte de la prison d’Amsinéné et roula en direction du nord du pays, et quand il arriva au niveau de Massaguet, il fut attaqué par un groupe qui a massacré les prisonniers et leur escorte composé de garde nomade et gendarme.

L’histoire avait fait un grand bruit à l’époque, et Idriss Deby fut embarrassé jusqu’à aller dégrader son parent Allawahit. Si au fort de l’affaire, les complices de l’assassinat composé du petit frère d’Allawahit furent gardés à vue dans un endroit climatisé à la prison d’Amsinéné, ils ne mirent pas longtemps par être libéré sous prétexte qu’Idriss Deby aurait indemnisé à hauteur de 300 millions de FCFA les familles des personnes assassinées. C’est d’ailleurs grâce à cela que ledit Brahim Souleymane Allawahit sortit de sa cachette pour s’exhiber devant tout le monde de manière arrogante.

L’autorité de l’État bafoué.

Quoi que ce soit l’indemnisation des familles des personnes assassinées, cela n’efface pas la responsabilité pénale de l’assassin. La justice, donc autorité de l’État, doit appliquer le droit.

Idriss Deby lui-même de par sa position garant de la justice ne doit pas renommer encore un criminel dans une organisation militaire de grande importance.

Par cet acte, Idriss Deby qui a lui-même annoncé pendant la conférence des gouverneurs le rôle et l’injustice néfaste de la dia fait du rétropédalage. Il commet une faute grave envers le peuple tchadien qui ne demande que l’équité de la justice sociale. Si Brahim Allawahit n’était pas un Zaghawa proche de Deby, son sort serait autre et tragique.

Élevé Brahim Allawahit au rang de grade de général de division et lui octroyer la responsabilité du 1er régiment de la DGSSIE est une insulte envers les parents des victimes. Payer de l’argent aux familles n’enlève en rien leurs colères et leurs amertumes.

Dans un autre sens, comment les Tchadiens feront-ils confiance à un exécutif qui promet des choses et qui se désavoue à chaque fois, surtout quand il s’agit de ses parents ? Deby est là où il est au service des Tchadiens dit-il, mais ce service il le fait de manière injuste.

S’il y a indemnisation des familles, que penser du sort des gardes nomades et gendarmes qui étaient en mission et qui croisent la mort de cette manière. N’était-il pas en mission commandée de l’État pour déposer ces prisonniers à Koro-Toro ?

L’injustice dans toutes ses formes.

L’injustice est grande avec le régime MPS. Idriss Deby, et ses proches avec leur tentacule communautaire font passer par perte et profit tous les crimes depuis leur avènement au pouvoir. Quand c’est eux, où un de leur qui tue, l’histoire est camouflée, mais quand c’est les autres qui sont dans la même posture, l’heure est grave. L’accusé est dépouillé de son bien puisque l’exigence de la dia est multipliée par 5, en plus des autres aléas.

Depuis 1990 le régime MPS régenté par plusieurs personnes et plusieurs communautés au Tchad a fonctionné entre charniers de cadavres, assassinat dans les provinces, les féricks, sans compter plusieurs disparitions de personnes et des biens.

Sans nul doute à ce rythme, les fameux 40.000 morts attribués avec fantaisies au régime Habré seraient vus comme une petite chose à comparer avec le régime Deby.

Quand ce jour viendra, qu’on vienne situer les responsabilités.

Tchadanthropus-tribune

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