Au Tchad, le mandat de l’Assemblée nationale qui s’achève dans quatre mois ne sera pas renouvelé. Le recensement biométrique, sur la base duquel les élections seront organisées, ne sera pas organisé à temps. Du coup, la question de la prolongation ou non du mandat des députés agite la classe politique.
Ce jeudi, une soixantaine de partis politiques venant de l’opposition et de la majorité ont signé une déclaration qui rejette toute idée de prolongation du mandat du Parlement. Pour ces partis, à partir du 20 juin, le Parlement n’aura aucune légitimité.
Il faudra à cette date mettre en place un Parlement provisoire, estime le député Clément Djimet Bagaou dont le parti est signataire de la déclaration : « Etant donné que les actuels députés n’auront plus de légitimité d’ici le 20 juin et que, au-delà de ça, c’est une situation exceptionnelle et il faut des solutions exceptionnelles. Il faut la mise en place d’un Parlement de transition qui permettra de nous conduire vers des élections libres, transparentes et crédibles. »
Les signataires de la déclaration appellent aussi à la dissolution du Cadre national du dialogue politique (CNDP), la structure où se retrouvent l’opposition, la majorité et la société civile pour discuter des questions politiques. Le CNDP ne joue plus son rôle, estiment les partis politiques qui rejoignent sur ce point l’opposition qui a appelé mi-janvier à la dissolution de cette structure trop favorable à ses yeux au parti au pouvoir.