Tariq Ramadan, incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février 2018 pour viols, reste en détention, a décidé mardi 22 mai 2018 la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, selon Maître Francis Szpiner, l’avocat de la troisième plaignante du dossier.
Incarcéré depuis trois mois dans le cadre d’une enquête pour viol et viol aggravé, l’intellectuel musulman Tariq Ramadan contestait mardi matin devant la justice le refus, le 4 mai 2018, de sa remise en liberté. Il dément formellement les faits qui lui sont reprochés.
Pour éviter tout risque de pression sur les victimes
L’avocat de Tariq Ramadan demandait sa remise en liberté notamment au motif que son état de santé (le théologien est atteint d’une sclérose en plaques) n’est pas compatible avec sa détention à la maison d’arrêt de Fresnes. La cour d’appel avait refusé la présence de Tariq Ramadan à l’audience de mardi.
L’avocat de Tariq Ramadan avait proposé de nouveau une remise en liberté sous contrôle judiciaire de son client, avec remise de son passeport suisse et une caution de 150 000 euros, ou avec un bracelet électronique.
Le 4 mai 2018, le juge des libertés et de la détention avait refusé de lui accorder cette mise en liberté sous contrôle judiciaire pour éviter tout risque de pression sur les victimes, et pour garantir sa présence en France.
Disproportionnée et arbitraire
Avant le verdict, l’avocat de Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny avait qualifié la détention de son client de ‘’disproportionnée et d’arbitraire’’. Le théologien musulman « ne bénéficie pas d’un traitement équitable. Il n’est pas présumé innocent, il est présumé coupable dans un dossier où il est avéré que les plaignantes ont menti », explique son avocat qui affirme que des « incohérences » dans les déclarations des plaignantes ont été démontrées par les investigations.
Journal du mali