Selon de sources concordantes, de violents combats ont opposé hier dans la matinée autour de la localité de Tabankort, les groupes indépendantistes du MNLA et ses alliés aux groupes d’auto-défense armés pro-Bamako, le Gatia dont les combattants ont brisé le siège des premiers et auraient même progressé vers Anéfis.
Autour de la localité de Tabankort, des combats ont eu lieu hier dans la matinée, les groupes indépendantistes du MNLA et ses alliés aux groupes d’auto-défense armés pro-Bamako, le Gatia au moment doit commencer à Alger justement la réunion d’urgence du Comité de suivi et d’évaluation de l’accord préliminaire de Ouagadougou (CSE) pour l’Algérie afin de préparer la reprise des pourparlers inter-maliens d’Alger le 7 février prochain et dont la tenue a été critiquée par les leaders d’auto-défenses à cause de leur « exclusion ».
«Les combattants de la Coordination des mouvements armés du Nord (CMA – Azawad) affrontent actuellement les hommes du général malien, Alhadj Gamou (pro-Bamako). Ce dernier a voulu forcer l’entrée dans le village de Tabankort, alors que le village est cerné par la coordination des mouvements de l’Azawad», a rapporté l’agence Modulu d’après une source locale.
«Trois positions des groupes armés seraient tombées entre les mains des hommes du général », a ajouté la source.
Jointe par Anadolu, la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), dont des casques bleus sont déployés à Tabankort, a confirmé la tenue des combats mais n’a fourni aucun bilan de pertes en vie humaine. Selon nos propres sources, après avoir brisé le siège des indépendantistes, les combattants ont pris la direction de Kidal avant de s’arrêter à 10 kms d’Anéfis..
Ces dernières semaines, plusieurs combats entre les rebelles touaregs et les milices pro-gouvernementales ont éclatés afin de prendre le contrôle de Tabankort, lieu stratégique du Nord- Mali aussi bien d’un point de vue militaire que commercial pour les trafiquants.
Tabankort bénéficie en effet d’un important axe routier qui permet de descendre vers le sud du Mali, via Gao, ou encore de remonter vers l’Algérie, via Kidal.
A l’origine fief des groupes pro-Bamako, la localité est assiégée, depuis le 16 janvier dernier, par les combattants du CMA et les affrontements sont courant entre groupes rivaux.
Face à cette recrudescence des violences depuis le début de l’année -au moins trente personnes sont mortes depuis janvier dans des attaques armées, des opérations suicidaires et des embuscades, d’après des sources sécuritaires – , la mission onusienne de maintien de la paix (Minusma) déployée dans le pays, a dû effectué des frappes aériennes il y a deux semaines, contre les forces rebelles touaregs qui s’en était également pris aux casque bleus déployés dans la zone.
Depuis, la tension est vive, d’une part, entre les groupes armés, mais aussi entre la force onusienne et les groupes armés séparatistes de la zone, ce qui constitue une véritable menace pour la sécurité du pays à la veille, du cinquième round de pourparlers de paix à venir à Alger.
Rassemblés par AMC
source : L’Indicateur du Renouveau