Cela fait plus de 600 jours que les habitants des quartiers rebelles de Homs en Syrie sont bloqués chez eux dans la peur, assiégés par l’armée. Une partie d’entre eux a été évacuée, une quarantaine de personnes. En tout, 2 500 personnes sont concernées par l’opération, qui doit encore durer plusieurs jours. C’est le fruit d’un accord entre le régime, l’opposition et l’ONU.
Ici, un homme âgé et affaibli, enveloppé dans une couverture, et que l’on fait monter dans un bus. Là, une femme allongée sur un brancard et transportée vers une ambulance.
Les images de l’évacuation des civils de Homs, diffusées par la télévision syrienne d’Etat ou bien évoquées par le correspondant de l’Agence France-Presse, laissent entrevoir tout le malheur de ces gens bloqués à Homs depuis près de deux ans, et qui ont subi la pénurie de nourriture et de matériel médical.
Selon des militants antirégime, les personnes évacuées de Homs sont à la fois soulagées, et en même temps elles ont peur de l’avenir, peur que le régime les arrête.
Les évacuations devraient se poursuivre dans les prochains jours, car le cessez-le-feu prévu par l’accord entre les protagonistes et les Nations unies doit durer quatre jours. Les enfants de moins de 15 ans, les hommes de plus de 55 ans et les femmes sont autorisés à partir, selon le gouverneur de Homs.
De plus, l’accord porte sur l’acheminement d’aides pour les gens qui ont choisi de rester dans les quartiers assiégés, mais cette opération ne devrait commencer que samedi.
La prison d’Alep reprise par l’armée syrienne
Les troupes du régime ont repris ce vendredi la majorité de la prison centrale d’Alep, dans le nord du pays. Une prison qui avait été prise par les rebelles jeudi, selon une ONG. Pas moins de 46 personnes auraient été tuées en deux jours, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ailleurs à Alep, le régime a poursuivi ses raids aux barils d’explosifs qui ont tué plus de 250 personnes depuis samedi dernier.