Le président syrien Bachar el-Assad a déclaré, dimanche 17 février, que la guerre dans son pays n’était pas terminée et a prévenu les Kurdes, sans les nommer, que les Américains, qui s’apprêtent à se retirer de Syrie, ne les protégeront pas.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Prenant la parole devant les élus locaux des différentes provinces syriennes, Bachar el-Assad a déclaré que son pays livrait « quatre types de guerres » : militaire, économique, informatique et contre la corruption.
Ne pas miser sur les Américains
S’adressant aux Kurdes qu’il n’a pas explicitement nommés, le président syrien leur a conseillé de ne pas miser sur les Américains qui ne les protégeront pas, selon lui. Seul l’Etat syrien peut leur apporter la sécurité et la paix, a-t-il dit.
Bachar el-Assad a lancé des critiques virulentes contre le président turc qu’il a qualifié de « frère musulman ». Recep Tayyip Erdogan n’« est qu’un petit agent des Etats-Unis et il supplie Washington pour qu’il l’autorise à entrer dans le nord de la Syrie », a-t-il déclaré. Le dirigeant syrien a évoqué le partage de son pays et de la région du Levant, affirmant que ce plan n’est pas nouveau.
« Esclaves de la Turquie »
Ces propos interviennent alors que la Turquie a exprimé ces dernières semaines son intention d’instaurer une zone frontalière de sécurité large de 30 kilomètres, en territoire syrien. « Si vous n’êtes pas prêts à défendre votre pays, vous ne serez rien d’autre que des esclaves de la Turquie », a dit el-Assad à l’adresse des habitants du nord-est de la Syrie, contrôlé par les milices kurdes et convoité par Ankara.
RFI