La suspension de l’appui budgétaire de la Banque mondiale a semé la panique chez certains compatriotes. Pour savoir la véracité de l’information, les journalistes de la région de Sikasso ont interrogé Mara sur la question. Sans détour le Premier ministre a confirmé la nouvelle.
Outre les questions sécuritaires de Sikasso et du nord, la situation économique du Mali a été abordée par les confrères du Kénédougou, 3ème région administrative. Ainsi, ils voulaient avoir une idée claire sur les informations distillées ça et là au sujet de la suspension de l’appui budgétaire de la Banque Mondiale au Mali. La réponse ne s’est pas fait attendre. Le Chef du gouvernement Mara a confirmé l’information :« Après la suspension temporaire de l’aide du FMI, on s’attendait à celle de la Banque mondiale. Car le FMI ne fait que faciliter les opérations financières et surveiller les dépenses des Etats membres. Si ce dernier annonce la suspension de son appui, il n’est pas surprenant de voir la Banque Mondiale emboîter ses pas», indiquera le Premier ministre malien. Toutefois, explique-t-il, il n’y a pas de danger en la demeure. Car les ressources propres du Mali peuvent assurer le fonctionnement de l’Etat y compris le paiement des salaires. La preuve est qu’en 2012, notre pays a fonctionné sans le moindre financement de l’extérieur, ajoutera Moussa Mara. Seulement, poursuivra-t-il, la suspension de ces aides peut affecter la réalisation de certaines grandes infrastructures du pays.
De toutes les façons, rassure le Premier ministre, certaines personnes tentent de dramatiser la situation alors qu’il n’y a pas de péril en la demeure : « Le FMI nous a demandé des explications au sujet de certaines opérations telles que l’achat de l’avion de commandement et le contrat d’armement. Après les premières explications fournies, il en veut plus et la ministre de l’Economie et des finances, Mme Bouaré Filly Sissoko, a été récemment à Washington pour répondre aux préoccupations des partenaires. Tout s’est bien passé. Donc il n’y a pas de raison de dramatiser la situation».
A en croire Mara, ces annonces du FMI et de la Banque mondiale font suite à de petits quiproquos qui seront réglés bientôt. Cela fait partie aussi du partenariat, a-t-il conclu.
Oumar KONATE