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Supposée libération du terroriste Wadioussène en échange de celle de l’otage français : Si cette libération est fondée, le Procureur général a t-il donné son quitus?

Les Maliens continuent de ruminer leur colère après l’annonce de la supposée libération du redoutable terroriste Mohamed Aly Ag Wadoussène, principal auteur de l’enlèvement de l’otage français libéré Serge LAzarevic et de son compatriote Philippe Verdon, tué par ses ravisseurs en riposte à l’intervention française au Mali. Le terroriste Mohamed Aly Ag Wadoussène est également l’auteur de l’assassinat d’un gardien de prison lors de son évasion à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako. C’est d’ailleurs cet assassinat lâche et barbare qui alimente l’indignation des Maliens, depuis qu’ils ont appris la folle rumeur alimentée par Rfi indiquant la libération de son auteur, à un moment où la veuve du défunt quitte à peine la période traditionnelle de veuvage.

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Si cette libération de Mohamed Aly Ag Wadoussène est fondée, y a t-il une manière de l’expliquer et de la comprendre? Les autorités vont devoir s’armer de beaucoup de tacts  pour s’expliquer et se faire comprendre par les populations, pour lesquelles, d’après ce qui nous parvient comme échos de la rue Bamakoise, rien ne saurait justifier ce blanc-seing qu’on aurait accordé de façon extra-judiciaire à Wadoussène.

La confirmation de la supposée libération de Wadoussène posera la légitime question du rôle et de la place de la justice dans notre pays. Une question qui en appellerait d’autres comme: le Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako a t-il été informé préalablement? Aurait-il donné son quitus ?

Une réponse négative à ces questions constituerait donc la énième fois que les plus hautes autorités coupe l’herbe sous les pieds du Procureur général Daniel A. Tessougué. Ce serait un acte de trop et le Procureur général devrait en tirer les conséquences. Car ce serait le signe évident d’un désintérêt nourri à son égard par les politiques, or “force doit rester à la loi” et il ne peut y avoir une justice à deux vitesses dans un État sérieux.

Mais si cette libération de Mohamed Aly Ag Wadoussène s’avérait, et que le Procureur général y a donné quitus, il devrait expliquer aux maliens les arguments juridiques ayant  motivé sa décision. Alors, attendons confirmation ou démenti par le Gouvernement de ce que Rfi continue d’affirmer.

Assane SY DOLO

SOURCE: Soir de Bamako  du   12 déc 2014.
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