Au terme d’un match complètement fou, les Catalans se sont adjugé leur premier titre de la saison en domptant Séville (5-4) après prolongations

S’il y a bien un trophée au bout, la Supercoupe d’Europe est pourtant bien souvent considérée comme une coupe annexe, à l’importance moindre. Souvent, les vainqueurs de C1 et C3 se jaugent et reprennent tranquillement leur rythme de compétition… Mardi soir, le FC Barcelone et le FC Séville ont livré une lutte de très haut niveau, et ont offert au public du Boris Paichadzis Erovnuli Stadioni à Tbilissi (Georgie) un spectacle incroyable, un scénario fou et des buts en pagaille.

Ever Banega a ouvert le score d’entrée de jeu, sur un coup franc magnifique qu’il déposera dans la lucarne de ter Stegen, figé sur ses appuis (0-1, 3è min). Le match part sur les chapeaux de roue, et monte en pression au fil des minutes. Quelques instants plus tard, le Barça obtient là aussi un coup franc que Messi transforme de manière identique à Banega et égalise (1-1, 7è min). Pas le temps de respirer, le FC Barcelone prend l’avantage 10 minutes plus tard, encore grâce à l’Argentin, encore sur coup franc. Plus loin cette fois, Messi frappe plus fort mais place encore le cuir dans la lucarne de Beto, le Barça renverse Séville (2-1, 16è min).
Puis l’enfonce ! Quand Rafinha inscrit le troisième but de son équipe juste avant la pause, après que Suarez ne se soit loupé une première fois devant Beto, mais rattrapé en servant le Brésilien en retrait, seul au but, dans la foulée (3-1, 44è min). Ce qui faisait la force du Barça la saison passée a encore son petit effet. Privée de Neymar, la ligne d’attaque catalane fonctionne parfaitement, et Luis Suarez, jusqu’alors muet, y va aussi de son petit but. Busquets profite d’une mauvaise passe adverse pour servir l’Uruguayen en profondeur qui ajuste Beto de près (4-1, 52è min).
Les dés sont jetés, le résultat est acquis, Barcelone est le maitre incontesté de l’Europe. Sauf que Reyes réduit l’écart quelques minutes plus tard. Sur une accélération côté gauche, Vitolo dépose Alves et centre parfaitement pour son capitaine qui reprend à bout portant (4-2, 57è min). Le match est relancé, le show Séville commence. Gameiro transforme un penalty obtenu par Vitolo et permet aux siens de revenir à un petit but des Catalans, devenus bien fébriles (4-3, 72è min). Ces derniers sont aux abois quand Immobile chaparde un ballon dans les pieds de Bartra pour offrir l’égalisation à Konoplyanka, seul face aux buts (4-4, 81è min).
Scénario fou, qui conduit aux prolongations. Celles-ci sont fatales aux Sévillans, qui craquent sur un nouveau coup franc de Messi. Si l’Argentin ne marque pas, sa tentative en deux temps permet à Pedro de catapulter le ballon mal repoussé par Beto sous la barre et donner la victoire aux siens (5-4, 115è min) au bout d’un match absolument dingue. Peut-être était-ce le dernier but de Pedro sous les couleurs du Barça, mais le club catalan s’impose tout de même et assoit, avec toutes les peines du monde, sa domination sur le football européen. C’est la 5è couronne des Barcelonais qui égalent ainsi le record du Milan AC.

source : L’ Essor