8,9 milliards CFA ! c’est le montant des irrégularités financières décelées par une mission du Bureau du Vérificateur général. C’était entre 2016 et 2019.
Au rang de ces irrégularités financières, d’abord l’achat de pièces de rechange non soutenu par des pièces justificatives. D’un montant de 38,1 millions CFA, ces pièces de rechange ne seraient dictées par aucun besoin.
Ensuite, vient les frais de gestion non payés à l’emprunteur, c’est à dire l’Etat du Mali, pour un montant de 3,09 milliards CFA.
Enfin, les charges d’amortissement non comptabilisés. Elles se chiffrent à 1,5 milliard CFA.
Fruit de la coopération sino-malienne, la création de SUKALA-SA, rebaptisée « Nouvelle Sukala-SA », en a abrégé N-SKALA-SA, remonte au 25 octobre 1960. Soit, un mois après l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale.
Cependant, l’audit de cette entreprise productrice de sucre, permet au Mali et à la Chine d’apprécier leur gestion. Afin de prendre les décisions appropriées dans sa gestion.
Dysfonctionnements du contrôle interne
Effectuée, entre 2016 et 2019, la mission du Bureau du Vérificateur Général à N-SUKULA-SA a permis de mettre à nu les dysfonctionnements du contrôle interne.
S’y ajoutent des irrégularités administratives : les manquements aux règles de tenue de la caisse par le chef-comptable, l’absence d’ouverture d’un compte spécial destiné aux fonds des prêts, le non respect de la réglementation du travail au Mali, de l’organigramme et l’absence d’autorisation préalable du Conseil d’administration pour la conclusion des conventions.
Achats non justifiés
Autres irrégularités financières décelées par le Bureau du Vérificateur Général à Sukala : les achats fictifs de logiciels pour un montant de 29,8 millions CFA ; les achats de carburant non justifiés, estimés à 326,7 millions CFA et les paiements réguliers d’un prestataire pour la coupe mécanique. Ils se chiffrent à 500,9 millions CFA. La liste n’est pas exhaustive.
Ces irrégularités ont creusé un trou de 8,9 milliards CFA dans les caisses de l’entreprise.
Pour mettre fin à ces pratiques, le Bureau du Vérificateur Général à formulé des recommandations à N-SUKALA-SA.
« Ces recommandations permettent de mettre en place de nouvelles stratégies, afin d’avoir plus de visibilité sur l’orientation stratégique de la société », conclut le rapport du Bureau du Vérificateur Général.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé