Dans un communiqué rendu public, le 8 mai 2023, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè), créée par l’ancien Premier ministre du Mali, Soumana Sako, met l’accent sur les derniers développements de la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali. Selon le parti de Soumana Sako, depuis le début de la crise multisectorielle qui secoue le Mali, la CEDEAO continue à dire que le référendum annoncé pour le 18 juin 2023 ouvrirait la voie à un retour de l’ordre constitutionnel.
Le Parti réaffirme que « ni l’objectif de refondation, ni le retour à l’ordre constitutionnel n’exigent une nouvelle Constitution ». A cet effet, le parti invite les forces démocratiques à « faire échec à l’assaut frontal des forces conservatrices et rétrogrades contre les valeurs du 31 mars 1957, du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961 du 25 mai 1963 et du 26 mars 1991 ».
Le Bureau Politique National de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè) s’est réuni en session ordinaire le 06 mai 2023 à son siège national sis à Hamdallaye, Bamako. Après un tour d’horizon des derniers développements de la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali depuis plusieurs années déjà, la Direction Nationale du Parti indique que le « régime issu du double coup de force militaire du 18 août 2020 et du 25 mai 2021 persiste dans la voie pourtant sans issue d’une tentative de relégation de la Constitution républicaine et démocratique du 12 janvier 1992 aux oubliettes de l’Histoire ». Dans une vaine tentative de faire faire marche arrière à la roue de l’Histoire en vue de remettre en selle les forces sociales rétrogrades nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial et de se donner les moyens institutionnels d’une mise en œuvre de l’Accord antinational d’Alger alors que même que ledit Accord n’a été soumis à aucune des institutions constitutionnelles habilitées à moins forte raison approuvé par elles, le parti de Soumana Sako souligne que le « régime actuel persiste à vouloir” octroyer” au Peuple malien une soi-disant “nouvelle Constitution” que celui-ci n’a point demandée et qui se résume à un assaut frontal contre les acquis de la révolution démocratique et populaire du 26 mars 1991 ». En outre, la CNAS Faso Hèrè ajoute ceci : «A court d’arguments valides pouvant justifier toute remise en cause de la Constitution du 12 janvier 1992, les autorités actuelles et leurs thurérifaires pensent pouvoir s’abriter derrière l’argutie selon laquelle le changement de Constitution serait justifié du simple fait que trois Présidents de la République ont cherché à réviser la Loi fondamentale. Curieusement, ils oublient de souligner que non seulement a) ces trois tentatives précédentes ont toutes échoué, non sans raison, mais aussi, et surtout, b) ces trois essais infructueux portaient chacun sur des aspects différents de la même Constitution ». Comme trop souvent depuis le début de la crise multisectorielle qui secoue le Mali, le parti de Soumana Sako a fait savoir que la CEDEAO continue à se leurrer et à se discréditer en faisant valoir sans raison que le référendum annoncé au Mali le 18 juin 2023 ouvrirait la voie à un retour de l’ordre constitutionnel. « Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè réaffirme que ni l’objectif de refondation, ni le retour à l’ordre constitutionnel n’exigent une soi-disant “nouvelle Constitution”. La Direction Nationale du Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien réitère sa confiance dans la capacité et la détermination des forces patriotiques, progressistes, démocratiques et panafricanistes à faire échec à l’assaut frontal des forces conservatrices et rétrogrades contre les valeurs du 31 mars 1957, du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961 du 25 mai 1963 et du 26 mars 1991 », révèle le communiqué de presse de la CNAS Faso Hèrè.
Madiassa Kaba Diakité
Source: Lerepublicainmali