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Stratégies de renforcement de la Promotion de la Femme Le CREDD et les ODD font le point pour la mobilisation des ressources

Dans le but d’amener le gouvernement, les partenaires techniques et financiers et les bailleurs à mieux appréhender les enjeux liés à la mobilisation de ressources et à la prise en compte de l’égalité Genre dans le Cadre Stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD) et les Objectifs du Développement Durable (ODD), une table ronde de haut niveau, organisée par le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et le Système des Nations-Unies au Mali a été réunie sous la parrainage de l’épouse du Chef de l’Etat, Kéita Aminata Maïga.

 

Le gouvernement, à travers les structures clés des départements, les décideurs de haut niveau, notamment les ambassadeurs, les chefs de coopération, des agences des Nations-Unies, la Société civile et les fondations ont pris part à cette rencontre.

L’objectif est de sensibiliser les acteurs sur l’importance de leurs engagements pour le progrès de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes qui sont essentiels pour promouvoir la croissance économique et le développement social.

Ainsi, il agissait pour la table ronde de faire le plaidoyer pour la mobilisation de ressources financières  porteuses de changements pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes lors de la mise en œuvre du CREDD et des ODD.

Les participants ont été unanimes que financer les engagements en matière d’égalité des sexes s’avère indispensable à la réalisation des ODD. Ils rejoignent en cela les Chefs d’État qui avaient réaffirmé la nécessité d’une meilleure intégration du genre dans la formulation et l’exécution de toutes les politiques financières, économiques, environnementales et sociales. Selon l’étude de la Banque Mondiale, menée en 2000, les pays qui connaissent le plus d’inégalités paient le prix de plus de pauvreté, plus de malnutrition, plus des maladies et d’autres privations.

En outre, le rapport Intitulé  » Unrealized Potential : The High Cost of Gender Inequality in Earnings » de la Banque Mondiale, publié le 30 mai 2018, soutient par des chiffres qui montrent qu’à l’échelle mondiale, les écarts de revenus, tout au long de la vie entre les hommes et les femmes, amputent la richesse des pays de 160 à 200 milliards de dollars.

En Afrique subsaharienne, en 2014, les pertes se sont élevées à 2 500 milliards de dollars, soit 11,4% de la richesse régionale. À l’échelle mondiale, les femmes ne représentent que 38% de la richesse en capital humain, contre 62% pour les hommes. Le capital humain des femmes pourrait passer de 283,6 milliards de dollars à 453,2 milliards de dollars, avec l’égalité des sexes.

En effet, l’examen récent des vingt ans du Programme d’Action de Beijing a révélé que le sous-investissement dans l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes avaient contribué à ralentir les progrès. Un financement inadapté entrave l’application des lois et politiques sensibles au genre, comme en témoigne le faible budget que les gouvernements allouent à l’égalité des sexes. Même dans les pays considérés comme consacrant d’importantes ressources à l’égalité des sexes, les statistiques montrent que ces allocations vont seulement de 0,5 % à 21,9 % du budget national.

Les besoins de financement non couverts en matière d’égalité des sexes s’élèvent souvent à 90 %. De même, les données publiées par l’OCDE pour l’année 2012-2013 soulignent que, seulement 5 % de la répartition sectorielle de l’aide publique, vont au développement (APD).

Pour la ministre en charge de la femme, Dr. Diakité Aïssata Kassa Traoré,  » aujourd’hui il est reconnu que l’ambitieux Programme de Développement 2030 ne peut être réalisé si les besoins spécifiques des femmes et des filles ne sont pas considérés. De la même manière, si l’égalité genre n’est pas prise en compte dans les politiques, les stratégies, les plans et les budgets du développement, les femmes et les filles ne peuvent pas participer au processus de planification, de budgétisation, de mise en œuvre, de suivi et de l’évaluation des programmes de développement, à cause des contraintes structurelles« .

Pour la ministre, le partenariat stratégique constitue un moyen essentiel de contribution à l’élimination des obstacles structurels, à soutenir la participation pleine des femmes à la prise de décision, à permettre l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, à renforcer la résilience face aux catastrophes, aux changements climatiques, aux conflits, à développer des opportunités économiques durables,  avec un contrôle assuré par les hommes et les femmes et avancer vers l’autonomisation et le plein épanouissement des femmes et des jeunes filles et enfin progresser vers le développement durable.

La Première Dame a, quant à elle, insisté sur l’impérieuse nécessité de traduire de manière urgente l’engagement des partenaires techniques et financiers en actions concrètes de la feuille de route pour soutenir la mobilisation de fonds et des ressources nationales. Mais aussi pour la mise en place d’un cadre règlementaire adéquat de suivi et de circulation de l’information sur la planification, l’allocation des ressources et la mise en œuvre des politiques et programmes de développement visant à garantir la réduction des inégalités femmes-hommes et l’autonomisation des femmes.

Mah Thiam KONE, Abibatou Diop et Oumou Maïga,stagiaires

Source: l’Indépendant

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