L’hôtel Salam abrite, depuis hier, l’atelier de validation de la stratégie intégrée de la jeunesse du G5 Sahel et de son plan d’action avec le soutien du projet » la voix des jeunes du Sahel-Phase II « , financé par l’Union Européenne. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre régionale de deux jours, a été présidée par secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports, Amadou Diarra Yalcouyé. Ce, en présence du représentant du chef de la délégation de l’UE, Ki Zerbo, de celui du G5 Sahel, Mahamadou Samaké et du président de la coordination des conseils nationaux de jeunesse des pays du G5 Sahel, Abakar Dangaya.
En effet, avec 65% de sa population de 74 millions d’habitants ayant moins de 24 ans, l’espace G5 Sahel, selon Abakar Dangaya, renferme la population la plus jeune du continent africain. C’est donc fort, de cet atout démographique que les chefs d’Etats des pays du G5 Sahel, dans leur volonté de faire de la jeunesse un vecteur de développement socioéconomique et ce, pour permettre de libérer le dividende démographique, ont demandé au secrétariat exécutif de l’organisation, lors du sommet de novembre dernier tenu à N’Djamena au Tchad, de lancer un chantier d’une stratégie intégrée de jeunesse assortie d’un plan d’action qui puisse prendre en compte les préoccupations majeures de la jeunesse. Toute chose qui contribuera à l’échelle sous-régionale et nationale de pouvoir s’appuyer sur une jeunesse saine, éduquée et épanouie en soutien au développement et à la quête de la sécurité. Cette stratégie intégrée vise à créer les conditions de l’épanouissement et du développement de la jeunesse des pays du G5 Sahel.
A l’en croire, en novembre 2019, le secrétariat exécutif du G5 Sahel a mené des activités afin d’aboutir à l’élaboration d’une première stratégie intégrée de la jeunesse. Cependant, poursuivra-t-il, face aux besoins croissants de la jeunesse, une nécessité d’amélioration de ladite stratégie s’impose. D’où la tenue du présent atelier qui va réunir deux jours, les participants venus des 5 pays membres du G5 Sahel et de la diaspora.
Selon le représentant du ministre de la jeunesse, aujourd’hui, l’espace G5 Sahel connait une situation socioéconomique et culturelle marquée par des contraintes importantes liées à l’insécurité, à la pauvreté, au chômage massif et endémique, à la croissance démographique rapide, à l’analphabétisme, à l’inadéquation de la formation, au développement de l’extrémisme violent et du terrorisme, à l’amplification de l’incivisme et à l’augmentation de la consommation de stupéfiants en milieu-jeunes. A l’en croire, la présente stratégie intégrée qui est le fruit d’un long processus et qui entend répondre aux défis de l’heure et du futur, s’articule autour de 5 axes stratégiques. Il s’agit de la promotion de l’autonomisation et de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, la promotion de la culture de la paix, des droits humains et de la citoyenneté et celle de la culture et du sport, le renforcement de la gouvernance et du financement des politiques de jeunesse et le développement du partenariat stratégique et des mécanismes de coordination.
Le présent atelier de deux jours vise à permettre d’adopter ledit document après un examen minutieux de la pertinence du diagnostic et des solutions proposées et valider son plan d’action après examen de sa pertinence et de son réalisme. Ce plan d’action, faut-il le rappeler, est l’outil de la mise en œuvre de ladite stratégie.
Ramata S.Kéita
Source: l’Indépendant